CSDHI - Le régime iranien a intensifié sa persécution des sunnites iraniens dans le sud-ouest et le sud-est de l'Iran, qui comptent de grandes populations sunnites.
Les sunnites iraniens représentent environ 10 % de la population.
Lors de la récente répression contre les sunnites, un responsable iranien a appelé à la destruction de la Grande Mosquée sunnite de Zahedan, dans le sud-est de l'Iran.
Le 24 mai, Mohammed Bagher Tabatabayi, conseiller à la Direction générale de la culture et de l'orientation islamiques de la province de Khorasan Razavi, dans le nord-est de l'Iran, a déclaré dans un tweet que la Grande Mosquée était une « maison de la corruption ». Il a supprimé le tweet en raison de l'indignation nationale.
« Une des maisons de la corruption qui doit être détruite est ici », a-t-il tweeté à la veille de l'Aïd al-Fetr avec une image de la mosquée.
Les sunnites iraniens ne sont pas autorisés à avoir une mosquée dans la capitale Téhéran, malgré plusieurs demandes des chefs religieux sunnites.
Leurs mosquées ont également été détruites dans plusieurs villes.
Les groupes de défense des droits humains ont rapporté que depuis le début de l'année perse (20 mars), malgré la crise du coronavirus qui fait rage, plusieurs enseignants, étudiants et militants civils sunnites ont été convoqués, interrogés et arrêtés.
Plusieurs autres informations indiquent que des religieux sunnites ont subi des pressions du régime pour qu'ils se conforment aux opinions religieuses du Guide suprême du régime, Ali Khamenei, pour l'annonce de la date de l'Aïd al-Fitr.
Des militants religieux et des imams du vendredi convoqués dans l'ouest de l'Iran
Hier, le réseau des droits humains du Kurdistan a rapporté qu'au cours du mois de Ramadan, au moins 10 sunnites à Sanandaj, dans l'ouest de l'Iran, avaient été arrêtés. Ils étaient tous étudiants de l'école religieuse Dar al-Uloom de la mosquée Ibrahim Khalilollah.
Selon certaines informations, Ali Moradi, un religieux sunnite, a également été convoqué par les services du renseignement de Sanandaj avec son fils Mohammad, au début du Ramadan.
Les pasdarans ciblent les écoles religieuses sunnites du sud-est de l'Iran
Le 22 avril, Maktoom Askani, militant sunnite à Zahedan, a été convoqué et interrogé par le Corps des gardiens de la révolution (les pasdarans). Abdul Rauf Dashti, un autre militant sunnite a également été convoqué et arrêté par le Corps des gardiens de la révolution de Zahedan.
Fin avril, l'agence de presse Human Rights News a rapporté que Shahdad Zehi, un religieux sunnite du « Manba al-Ulum » à Sarbaz, dans le sud-est de l'Iran, avait été convoqué par l'agence du renseignement. Il a été interrogé par des agents de sécurité le 25 avril.
Le 21 mai, la Campagne des activistes baloutches a déclaré qu'Akram Kuhi, le chef temporaire des prières du vendredi dans le village de Peshamag, a été convoqué et interrogé par les pasdarans de Zahedan.
Les informations indiquent qu'il a été interrogé sur les employés, les enseignants et les étudiants de l'école religieuse d'Anvar al-Haramein lors des interrogatoires. Quatre autres sunnites iraniens de cette école religieuse auraient été convoqués et interrogés en septembre dernier.
Le 26 mars, au plus fort de l'épidémie de COVID-19 en Iran, alors que des mesures de confinement étaient en place, Abdolrashid Rigi, un professeur de religion sunnite de la province du Sistan-Baloutchistan, a été arrêté. On lui a dit qu'il avait été arrêté pour avoir critiqué le régime lors de ses sermons de prière du vendredi.
Malgré l'épidémie de coronavirus, l'état désastreux de l'économie et l'augmentation du nombre d'Iraniens appauvris, l'appareil sécuritaire et judiciaire du régime a intensifié la persécution des minorités et des militants des droits politiques et civils.
Source : Iran News Wire
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