mardi 2 février 2021

Les réseaux terroristes clandestins iraniens posent une menace directe à la sécurité en Europe


 Jeudi prochain, un tribunal fédéral belge rendra son verdict dans l’affaire Assadollah Assadi, un diplomate iranien de haut rang et cerveau d’un complot terroriste contrecarré sur le sol français en 2018. Assadi a été arrêté en Allemagne un jour après que les autorités belges ont eu arrêté deux de ses complices qui tentaient de transporter des explosifs en France, où le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) tenait son rassemblement annuel.

Au moment de son arrestation, Assadi se préparait à retourner à Vienne, où il était le troisième conseiller à l’ambassade des mollahs. Tout au long des deux ans et demi qui se sont écoulés depuis son arrestation, le régime iranien a tenté à plusieurs reprises de faire valoir qu’Assadi devait bénéficier de l’immunité diplomatique. C’est un argument absurde à la fois parce qu’il repose sur la notion d’immunité diplomatique dépassant les frontières de la mission et parce qu’il implique que la gravité des accusations ne devrait avoir aucune incidence sur l’application de ce principe.

Après avoir été confisqué aux complices d’Assadi, l’engin explosif qui devait servir dans le complot de 2018 a été manipulé par un robot de police lorsqu’il a explosé. Bien que la zone ait été dégagée, la bombe a quand même réussi à blesser un officier et à détruire complètement le robot. La puissance de l’explosion a semblé confirmer à l’avance l’impact potentiel du complot terroriste.

La participation au rassemblement du CNRI «Iran libre» a été estimée à environ 100 000 personnes, dont des centaines de dignitaires politiques du monde entier. Les détails du cas d’Assadi indiquent qu’il a ordonné aux pauseurs de bombes de placer les explosifs aussi près que possible du salon VIP dans l’espoir de tuer la dirigeante de la Résistance iranienne Maryam Radjavi. S’ils avaient réussi à le faire, il ne fait aucun doute que le nombre de morts aurait inclus des parlementaires, des personnalités et des universitaires de haut niveau des pays occidentaux.

Bien entendu, il ne devrait pas être nécessaire de souligner cette caractéristique du complot pour motiver les décideurs politiques européens à demander des comptes au régime iranien. Il devrait être suffisant de noter que ce régime était prêt à tuer des centaines, voire des milliers de civils innocents sur le sol européen, tout cela pour anéantir un mouvement efficace pour la démocratie iranienne. Mais si les nations d’Europe ont besoin de croire que leur propre sécurité est en jeu avant de faire un effort concerté pour s’attaquer au problème du terrorisme iranien, qu’il en soit ainsi. Il y a de bonnes raisons pour eux de tirer cette conclusion de l’affaire Assadi.
Tout d’abord, les procureurs belges n’ont eu aucun doute sur les responsables ultimes du complot terroriste. Ils ont déclaré à plusieurs reprises qu’Assadi n’agissait pas de sa propre initiative en tant qu’agent voyou, mais avait plutôt assumé la tâche de diriger cette opération au nom du régime iranien et sur ordre de hautes autorités du régime.

En outre, une enquête allemande sur les activités d’Assadi a révélé qu’il était un acteur majeur dans un réseau d’espionnage iranien qui opère dans toute l’Europe. Un cahier de note récupéré dans son véhicule a montré des enregistrements de paiements en espèces à des agents dans au moins 11 pays, ainsi que des listes de divers points d’intérêt tels qu’un centre culturel islamique en Allemagne qui a été sous surveillance pour financement de groupes terroristes comme le Hezbollah.

Video Le diplomate terroriste iranien Assadollah Assadi a dirigé un vaste réseau d’espionnage et de terrorisme dans l’UE

L’existence de ce réseau a déjà suscité l’alarme alors qu’il était encore supposé que les activités terroristes associées auraient lieu exclusivement au Moyen-Orient ou dans d’autres régions en dehors de l’Europe. Le complot terroriste de 2018 suggère que quelle que soit l’alarme déjà ressentie par les agences et les décideurs européens, elle était probablement insuffisante. Le réseau d’Assadi ne peut plus être considéré comme une simple collection d’espions et de financiers. On ne peut pas non plus supposer qu’elle est la seule du genre. Il est tout aussi probable que d’autres membres du personnel diplomatique iranien soient prêts à remplir le rôle qu’Assadi, en activant des cellules terroristes dormantes qui menacent directement la sécurité des pays occidentaux.

Dans cet esprit, les gouvernements européens devraient être prêts à utiliser le verdict Assadi comme point de départ pour des changements de politique qui combattent les racines mêmes des réseaux iraniens. La preuve de sa culpabilité doit être présentée comme un de cas d’étude dans la longue histoire de l’utilisation par Téhéran du terrorisme comme instrument politique, et elle doit conduire à la rupture des relations diplomatiques existantes avec le régime iranien.

À la suite de ce verdict, il serait prudent pour les nations de toute l’Europe de fermer les ambassades iraniennes et expulser ses agents et soi-disant personnel diplomatique et étendre les sanctions économiques contre le régime. Le régime iranien doit voir que l’Europe prend au sérieux le terrorisme et que le moins que l’UE puisse faire pour démontrer ce fait est de mettre un terme aux relations normales avec le régime iranien dans un avenir prévisible.

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