mardi 27 mai 2014

Iran : condamnation de plusieurs journalistes et l’interdiction de plusieurs journaux

                        
 L’appareil judiciaire du régime iranien a condamné le rédacteur en chef d’un journal sur la base d’une série d’accusations, notamment : « mensonge à propos de l’islam », « diffusion de propagande anti-régime », a rapporté l’agence de presse gouvernementale ISNA. Les peines prononcées à l’encontre de ce patron de presse n’ont pas été annoncées.
Le rédacteur en chef du journal Bahar, Saïd Pourazizi (qui avait été arrêté, puis libéré sous caution à la suite de la fermeture de ce quotidien en octobre 2013), a été condamné dimanche pour « propagande contre le régime et diffusion de mensonges et de rumeurs. »
Aussi, l’auteur d’un article publié par ce journal a été reconnu coupable d’écriture de textes « anti-islamiques » et de « diffusion de mensonges et de rumeurs », a ajouté l’agence.
Le tribunal a également affirmé que le journal était coupable de « propagande contre l’Etat» et de « blasphème et de sacrilège contre l’islam. »
Par ailleurs, le régime iranien a interdit la publication du journal « Ghanoun » (qui signifie «loi» en persan) à partir du 7 mai et « jusqu’à nouvel ordre » pour « diffusion de mensonges. »
D’après son rédacteur en chef, Massoud Kazemi, l’interdiction de ce journal a été consécutive à la publication d’un article sur la libération sous caution de l’ancien commandant des pasdaran, Mohammad Rouyanian, qui a été président du club de football Persépolis. Ce dernier avait été arrêté sur des accusations de fraude.
Le 28 avril, le régime iranien avait fermé le journal « Ebtekar » accusé de « propagation de rumeurs et de mensonges ». Ce journal avait publié un rapport sur la direction de l’administration centrale des prisons du pays.
Mohammad Ali Vakili, le directeur général d’Ebtekar a affirmé à l’agence de presse Mehr que l’interdiction de ce journal a été imposée par les autorités judiciaires après que le journal a publié des informations sur un raid contre les prisonniers politiques dans la prison d’Evine à Téhéran.
A la suite de larges protestations populaires à propos du raid brutal contre la section 350 de la prison d’Evine, le régime des mollahs a été contraint d’évincer le directeur général des prisons, Gholam-Hossein Esmaïli. Pour dissimuler sa reculade devant les protestations populaires, le régime a prétendu que Gholam-Hossein Esmaïli a quitté son poste dans le cadre d’une « promotion » professionnelle.

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