mercredi 21 mai 2014

Un archéologue français empêché d’entrer en Iran

                  
Rémy Boucharlat est un archéologue français qui était invité en Iran pour participer à un séminaire archéologique. Lors de son arrivée à l’aéroport de Téhéran, les autorités ont refusé son entrée sur le sol iranien et l’ont contrait de retourner en France.
 L’agence de presse gouvernementale Isna a rapporté que cet archéologue s’était rendu à Téhéran sur une invitation officielle.
Selon Isna, le mardi 20 mai, lorsque Rémy Boucharlat est arrivé à Téhéran, « les agents des services de contrôle des frontières de l’aéroport international d’Imam Khomeiny ne l’ont pas autorisé d’entrer et lui ont donné l’ordre de retourner en France ».
Monsieur Boucharlat devait participer à la réunion annuelle des archéologues iraniens. Cette agence de presse semi-officielle n’a pas donné d’explications sur les raisons pour lesquelles les autorités iraniennes ont empêché l’entrée en Iran de cet archéologue français.
Rémy Boucharlat avait travaillé dans le passé avec des archéologues iraniens sur les vestiges de Pâssârgâd (la première Capitale de l’Empire Perse Achéménide, située près de Persépolis, au sud de l’Iran). Ces dernières années, il avait effectué plusieurs voyages en Iran pour participer à des fouilles archéologiques ou pour participer à des séminaires. En hiver dernier, un livre archéologique sur l’Empire Achéménide a été édité en Iran sous la supervision de M. Boucharlat.
Par ailleurs, la semaine dernière, un séminaire à Téhéran auquel devait participer Peter Eisenman, éminent architecte américain, a été annulé au dernier moment. Les organisateurs de ce séminaire ont précisé que quelques jours avant le séminaire, la police iranienne a refusé de délivrer l’autorisation pour la tenue de ce séminaire.
Plusieurs figures du régime avaient protesté contre la participation de cet architecte américain dans un séminaire en Iran. Abdol-Hamid Noghreh-Kar, un architecte proche de la faction ultra à l’intérieur du régime avait écrit à propos de Peter Eisenman que ce dernier est « un architecte nihiliste » et « un soldat de la razzia culturelle des ennemis de l’Iran ».
Abdol-Hamid Noghreh-Kar est aussi le beau-frère de Mir-Hossein Moussavi. A la suite des protestations post-électorales en 2009, Abdol-Hamid Noghreh-Kar avait vigoureusement critiqué son beau-frère. Cette fois-ci, il a demandé aux responsables du régime d’empêcher l’entrée en Iran de Peter Eisenman.

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