vendredi 30 mai 2014

Iran : raid violent des forces répressives dans les prisons de Bandar Abbas et Zahedan

                    
 Le28 mai, les gardes de la prison centrale de Zahedan dans le sud-est de l’Iran, ont lancé un raid dans la section 3, humiliant et insultant les prisonniers, détruisant et volant leurs affaires. Ils ont laissé les détenus plusieurs heures sous le soleil sans les laisser boire ni aller aux toilettes.
De leurs côtés, les prisonniers ont refusé, malgré les menaces des gardiens, d’assister à un discours de Babaï, le chef de l’organisation des prisons de la province du Sistan-Balouchistan. Les gardiens ont alors coupé toutes les lignes téléphoniques de la section.

Tôt dans la matinée du 25 mai, les gardes anti-émeutes de la prison centrale de Bandar-Abbas, ville portuaire sur le Golfe Persique, ont lancé un raid contre les détenus en les passant à tabac. Les forces répressives ont confisqué les téléphones portables et détruit beaucoup d’affaires. Cela fait plus d’une semaine que les prisonniers ne peuvent plus téléphoner à leurs familles.

La maison d’arrêt de Bandar Abbas est une des pires d’Iran, où les prisonniers politiques et de droit commun sont mélangés. Alors que sa capacité est de 300 à 400 personnes, environ 3800 prisonniers s’y entassent, parmi lesquels 500 condamnés à mort dont 300 ont vu leur peine confirmée par la cour suprême.

La surpopulation oblige un grand nombre de prisonniers à dormir dans les couloirs. Il n’y a pas de médicaments pour les maladies courantes et on ne donne que des psychotropes et de la méthadone aux malades. La nourriture n’a aucune qualité, est inadéquate et a un gout amer en raison d’un usage excessif de camphre. Le magasin de la prison vend trois fois plus cher qu’à l’extérieur des conserves dont la date de consommation a expiré. Cela permet aux trafiquants et aux gardiens de se remplir abondamment les poches.

L’eau est nauséabonde et a un mauvais gout. Il y a des coupures de courant, d’eau et de téléphone. L’environnement est extrêmement malsain, grouillant de vermine. Les produits d’hygiène pour le linge et le corps qui étaient distribués une fois par mois aux prisonniers, ne le sont plus depuis longtemps. La lumière est éteinte à 22h00. Les prisonniers politique ne sont pas autorisés à quitter la section ni a utiliser la bibliothèque. Il n’y a que quatre douches vétustes et sans portes pour 200 prisonniers, et deux WC. Dans le climat très chaud et lourd de Bandar Abbas, la plupart du temps il n’y a pas d’eau pour la douche. 

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