lundi 26 mai 2014

Crise politique en Iran : exécution et arrestation de l’entourage d’Ahmadinejad

                   
 Amir Khosravi, un homme d’affaire proche de Mahmoud Ahmadinéjad, ancien président du régime iranien, a été exécuté le samedi 24 mai dans l’enceinte de la prison d’Evine (située au nord de Téhéran).
Cette exécution révèle une crise profonde à l’intérieur du régime des mollahs.
Amir Khosravi a été reconnu coupable dans un dossier de détournement d’environ trois milliards de dollars. Amir Khosravi a été un proche d’Ahmadinéjad et en bénéficiant de son soutien avait pu amasser une fortune colossale.
Les médias gouvernementaux ont rapporté hier que « Khosravi possédait 37 entités industrielles ou commerciales qui employaient au total quelque 17.000 personnes. »
L’avocat de Khosravi a souligné que son client a été exécuté de façon très précipité. Ni l’avocat, ni la famille de Khosravi n’ont pas été informé de la date de son exécution. Sara Khosravi, épouse d’Amir Khosravi, a révélé dans une interview avec le journal gouvernemental Shahrvand que le vendredi 23 mai, elle a rencontré son mari sans soupçonner aucunement que celui-ci allait être exécuté le lendemain.
Il y a des informations selon lesquelles 72 heures avant son exécution, Amir Khosravi avait écrit une lettre à l’attention d’Ali Khamenei, le guide suprême du régime des mollahs. Probablement, cette lettre contenait des éléments embarrassants pour le régime et c’est la raison pour laquelle le régime a décidé d’accélérer la mis à mort d’Amir Khosravi.
Parallèlement à cette affaire, d’autres personnes qui étaient aux responsabilités à l’époque
d’Ahmadinéjad ont été mis en examen.
Mohammad-Reza Rahimi, le premier adjoint d’Ahmadinéjad, a été convoqué à une audience non publique du tribunal de Téhéran. Il est poursuivi dans le cadre d’un dossier de détournement d’argent public au sein d’une compagnie publique d’assurance.
Les analystes disent que les dirigeants actuels du régime sont probablement en train de sacrifier des figures appartenant à la faction la plus faible à l’intérieur de ce régime.
L’Irna, l’agence de presse officielle, a rapporté le 25 mai qu’Abdol-Reza Davari, l’adjoint du directeur général d’Irna vient d’être arrêté. Il a la réputation d’être un proche de Mahmoud Ahmadinéjad.

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