Providence Journal, 16 juin - Par Patrick J. Kennedy - Sans surprise, il n’y a eu aucun accord nucléaire final entre l'Iran et le 5 +1 (les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU plus l'Allemagne). Après trois rounds de négociations, le programme d'armes nucléaires de Téhéran demeure la pierre d’achoppement.
Une solution globale à la crise reste lointaine.
Au cours des entretiens de mai, les deux côtés sont restés diplomatiques. L'optimisme prudent au sujet des parties rédigeant le texte d'une solution finale était évident. Le temps a prouvé un optimisme sans fondement.
Un haut responsable américain a parlé de « grande difficulté » en essayant de s’entendre sur des positions communes et a parlé des différences «significatives». Le négociateur iranien a déclaré que des divergences demeurent sur plus d'une douzaine de questions.
Après que les négociations aient été rompues, le Vice-président du parlement iranien, Mohammad Hassan Aboutorabifard, a proclamé que les négociations en cours étaient en soi une indication de la puissance iranienne, la comparant à la puissance « d'intimidation » que l'Occident exerçait sur les gouvernements les plus faibles.
Cela vous semble-t-il une situation dans laquelle l'Iran obtiendra quelque chose ? Selon moi, non.
Le même responsable américain cité plus haut a dit : « Nous croyons qu'il doit y avoir un peu de réalisme supplémentaire. Le temps n'est pas illimité ici. L'Iran a toujours des décisions difficiles à prendre. Nous sommes préoccupés par le fait qu’il n’y a pas de progrès possible et que le temps est court et que les négociations ont atteint le moment difficile ».
Un autre responsable occidental a fait écho au même thème : « Sur certaines questions, nous aurions sans doute attendu un peu plus de souplesse de leur côté », ce qui signifie que Téhéran n’est pas parvenu à un accord et que Téhéran fait obstruction. Les commentaires d’Abutorabifard le confirment.
En parallèle, l'Agence Internationale de l'Energie Atomique essaie à nouveau de faire avancer une enquête restée longtemps dans l’impasse sur les soupçons selon lesquels Téhéran pourrait avoir effectué des recherches sur la bombe atomique.
L'AIEA a tenté d'obtenir des informations de l'Iran sur d'éventuelles activités militaires passées, y compris le travail sur des détonateurs pour des dispositifs nucléaires.
Donc, nous sommes presque revenus là où nous avons commencé. Les mollahs doivent prendre une décision - soit renoncer à leurs activités liées aux armes nucléaires et obtenir un certain soulagement des sanctions ou avancer vers la bombe et en supporter les conséquences. Cette décision ne peut être prise que par le Guide suprême de l'Iran, Ali Khamenei.
Le problème avec l'Iran ne se limite pas à la question nucléaire. Le Président Hassan Rohani, considéré par certains en Occident comme un modéré, n'a rien fait pour mériter ce qualificatif. Les exécutions sont montées en flèche au cours de son mandat, leur nombre a presque doublé depuis l’époque où son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad, était à la tête du pays.
Le mois dernier, des prisonniers politiques, en particulier les militants des Moudjahidines du Peuple (OMPI), le principal mouvement de résistance iranienne, ont été brutalement attaqués par les gardiens à la prison d'Evine de Téhéran.
Et le 1er juin, Gholamreza Khosravi Savadjani, un père de 49 ans, a été pendu parce qu'il avait donné de l'argent à l'OMPI. Amnesty International et le rapporteur spécial de l'ONU pour les droits de l’homme en Iran ont qualifié l'exécution de violation flagrante du droit international et même des propres lois du régime.
À l'échelle régionale, l’exportation du terrorisme des mollahs et leur soutien au dictateur syrien, Bachar al-Assad, continuent. Le Wall Street Journal a rapporté que l'Iran avait recruté des milliers de réfugiés afghans pour se battre pour Assad en Syrie – leur offrant 500 $ par mois et une résidence en Iran.
Malgré l'allégement des sanctions, l'économie iranienne est en ruine à cause de la corruption généralisée, du népotisme, de la mauvaise gestion et du fait que les gardiens de la Révolution et l'appareil militaire de renseignement du régime contrôlent la majeure partie de l'économie iranienne.
Tandis que le compte à rebours pour la date limite du 20 juillet a commencé pour un accord complet sur le nucléaire, des dizaines de questions subsistent. Même si Téhéran parvient à un accord, peut-on avoir confiance qu’il ne trichera pas de nouveau ?
Il existe une voix croissante pour le changement en Iran. Le 27 juin, le plus grand rassemblement d'Iraniens venant de tous les coins du monde se tiendra à Paris. Je rejoindrai les 100 hauts responsables et dignitaires, et les 500 parlementaires des Etats-Unis, d’Europe, du Canada, d’Australie et du Moyen-Orient qui s’y retrouveront
Le rassemblement mettra en vedette la dirigeante de l'opposition iranienne, Maryam Radjavi, qui a un programme en 10 points pour l’Iran de demain et propose de changer la politique de complaisance avec les mollahs pour donner les pleins pouvoirs au peuple iranien.
Le bon sens dicte la solution venant des Iraniens. Mais l'Occident devrait-il compter uniquement sur Rohani et sa modération insaisissable ou devrait-il chercher ailleurs ?
L'histoire est un bon professeur, mais seulement si l'on s'engage à être un bon élève. Investir uniquement dans les mollahs serait une énorme erreur. L'Occident devrait écouter attentivement le message venant de Paris le 27 juin.
Au cours des entretiens de mai, les deux côtés sont restés diplomatiques. L'optimisme prudent au sujet des parties rédigeant le texte d'une solution finale était évident. Le temps a prouvé un optimisme sans fondement.
Un haut responsable américain a parlé de « grande difficulté » en essayant de s’entendre sur des positions communes et a parlé des différences «significatives». Le négociateur iranien a déclaré que des divergences demeurent sur plus d'une douzaine de questions.
Après que les négociations aient été rompues, le Vice-président du parlement iranien, Mohammad Hassan Aboutorabifard, a proclamé que les négociations en cours étaient en soi une indication de la puissance iranienne, la comparant à la puissance « d'intimidation » que l'Occident exerçait sur les gouvernements les plus faibles.
Cela vous semble-t-il une situation dans laquelle l'Iran obtiendra quelque chose ? Selon moi, non.
Le même responsable américain cité plus haut a dit : « Nous croyons qu'il doit y avoir un peu de réalisme supplémentaire. Le temps n'est pas illimité ici. L'Iran a toujours des décisions difficiles à prendre. Nous sommes préoccupés par le fait qu’il n’y a pas de progrès possible et que le temps est court et que les négociations ont atteint le moment difficile ».
Un autre responsable occidental a fait écho au même thème : « Sur certaines questions, nous aurions sans doute attendu un peu plus de souplesse de leur côté », ce qui signifie que Téhéran n’est pas parvenu à un accord et que Téhéran fait obstruction. Les commentaires d’Abutorabifard le confirment.
En parallèle, l'Agence Internationale de l'Energie Atomique essaie à nouveau de faire avancer une enquête restée longtemps dans l’impasse sur les soupçons selon lesquels Téhéran pourrait avoir effectué des recherches sur la bombe atomique.
L'AIEA a tenté d'obtenir des informations de l'Iran sur d'éventuelles activités militaires passées, y compris le travail sur des détonateurs pour des dispositifs nucléaires.
Donc, nous sommes presque revenus là où nous avons commencé. Les mollahs doivent prendre une décision - soit renoncer à leurs activités liées aux armes nucléaires et obtenir un certain soulagement des sanctions ou avancer vers la bombe et en supporter les conséquences. Cette décision ne peut être prise que par le Guide suprême de l'Iran, Ali Khamenei.
Le problème avec l'Iran ne se limite pas à la question nucléaire. Le Président Hassan Rohani, considéré par certains en Occident comme un modéré, n'a rien fait pour mériter ce qualificatif. Les exécutions sont montées en flèche au cours de son mandat, leur nombre a presque doublé depuis l’époque où son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad, était à la tête du pays.
Le mois dernier, des prisonniers politiques, en particulier les militants des Moudjahidines du Peuple (OMPI), le principal mouvement de résistance iranienne, ont été brutalement attaqués par les gardiens à la prison d'Evine de Téhéran.
Et le 1er juin, Gholamreza Khosravi Savadjani, un père de 49 ans, a été pendu parce qu'il avait donné de l'argent à l'OMPI. Amnesty International et le rapporteur spécial de l'ONU pour les droits de l’homme en Iran ont qualifié l'exécution de violation flagrante du droit international et même des propres lois du régime.
À l'échelle régionale, l’exportation du terrorisme des mollahs et leur soutien au dictateur syrien, Bachar al-Assad, continuent. Le Wall Street Journal a rapporté que l'Iran avait recruté des milliers de réfugiés afghans pour se battre pour Assad en Syrie – leur offrant 500 $ par mois et une résidence en Iran.
Malgré l'allégement des sanctions, l'économie iranienne est en ruine à cause de la corruption généralisée, du népotisme, de la mauvaise gestion et du fait que les gardiens de la Révolution et l'appareil militaire de renseignement du régime contrôlent la majeure partie de l'économie iranienne.
Tandis que le compte à rebours pour la date limite du 20 juillet a commencé pour un accord complet sur le nucléaire, des dizaines de questions subsistent. Même si Téhéran parvient à un accord, peut-on avoir confiance qu’il ne trichera pas de nouveau ?
Il existe une voix croissante pour le changement en Iran. Le 27 juin, le plus grand rassemblement d'Iraniens venant de tous les coins du monde se tiendra à Paris. Je rejoindrai les 100 hauts responsables et dignitaires, et les 500 parlementaires des Etats-Unis, d’Europe, du Canada, d’Australie et du Moyen-Orient qui s’y retrouveront
Le rassemblement mettra en vedette la dirigeante de l'opposition iranienne, Maryam Radjavi, qui a un programme en 10 points pour l’Iran de demain et propose de changer la politique de complaisance avec les mollahs pour donner les pleins pouvoirs au peuple iranien.
Le bon sens dicte la solution venant des Iraniens. Mais l'Occident devrait-il compter uniquement sur Rohani et sa modération insaisissable ou devrait-il chercher ailleurs ?
L'histoire est un bon professeur, mais seulement si l'on s'engage à être un bon élève. Investir uniquement dans les mollahs serait une énorme erreur. L'Occident devrait écouter attentivement le message venant de Paris le 27 juin.
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