Le New York Times - (Extraits) Le général Ghassem Soleimani, commandant de l’ombre de la Force Qods de l'Iran, s'est envolé pour l'Irak cette semaine avec des dizaines d’officiers pour conseiller la direction assiégée du pays sur la façon de freiner l'avancée des forces militantes sur Bagdad.
En rencontrant le général Soleimani, les Irakiens accueillent le cerveau de la stratégie de l'Iran en Irak quand les milices chiites irakiennes formées par l'Iran combattaient les troupes américaines. Le général est également l'architecte actuel du soutien militaire iranien en Syrie du président Bachar al-Assad.
« De toute évidence, toute arrivée et activation de militaires iraniens sur le terrain en Irak seraient extrêmement important, symboliquement mais aussi concrètement » a déclaré Charles Lister, chercheur invité au Brookings Doha Center au Qatar.
« Nous ne parlons pas aux Iraniens à propos de l'Irak », a déclaré Marie Harf, porte-parole du département d'Etat, aux journalistes. « Ce que nous avons dit, c'est que tous les voisins de l'Irak, y compris les Iraniens, ont besoin de ne rien faire pour déstabiliser encore plus la situation, de ne pas essayer de promouvoir les tensions confessionnelles».
Les responsables américains ont dit qu'ils surveillaient de près les informations, inquiets de ce que l'envoi de milices chiites en Irak ne ferait que déstabiliser davantage une situation de sécurité qui se détériore rapidement dans le pays. «Nous encourageons tous les voisins de l'Irak, y compris l'Iran, à jouer un rôle constructif », a déclaré aux journalistes le contre-amiral John F. Kirby, secrétaire de presse du Pentagone.
Interrogé sur ce que pourrait entraîner ce rôle, l'amiral Kirby a dit : « Ils pourraient cesser de soutenir les réseaux extrémistes, non? C'est déjà une chose » (...)
Il y a plus d'un an, le général Suleimani avait assuré à M. Maliki lors d'une réunion à Bagdad que si l'Irak était en danger, M. Maliki pourrait mobiliser les milices chiites irakiennes pour se battre au nom du gouvernement, a rapporté un responsable américain. Ce sont des groupes dits spéciaux – des chiites irakiens formés par la force Qods iranienne en Iran - qui ont affrontés les Américains pendant la guerre en Irak.
Après l'invasion américaine de 2003 de l'Irak, le général Soleimani a été chargé de la mission d'étendre l'influence de l'Iran dans le pays, de paralyser l'armée américaine et, à terme, d'encourager son départ ; objectifs primordiaux pour un gouvernement iranien déterminé à être une grande puissance dans la région et qui se sentait menacé par le développement de la présence militaire américaine sur ses flancs ouest et est.
Le général David H. Petraeus, qui a appris à connaître l'influence du commandant de la Force Qods quand il servait en Irak, a qualifié le général Soleimani de «personnage véritablement diabolique » dans une lettre à Robert M. Gates, secrétaire à la Défense. Dans une autre lettre, il a reconnu l'influence que le général Soleimani exerçait en Irak. « La surprise la plus sombre de la semaine a probablement été le degré de l'implication iranienne directe dans l'intrigue politique en Irak », écrivait le général Petraeus dans une lettre en avril 2008 à M. Gates.
Même quand la Force Qods du général Soleimani armait et entrainait des milices chiites en Irak, elle accueillait certains des plus hauts dirigeants politiques de l'Irak. En attisant la violence puis en jouant la médiation du conflit, disent d’anciens responsables américains, il s’est rendu indispensable pour déconcerter les Irakiens.
En 2011, le Département du Trésor des Etats-Unis a mis le général Soleimani sur sa liste de sanctions parce que les responsables américains ont dit qu'il avait été impliqué dans un complot pour tuer l'ambassadeur saoudien à Washington.
Traduit de l'anglais, NYT, 14 juin 2014
« De toute évidence, toute arrivée et activation de militaires iraniens sur le terrain en Irak seraient extrêmement important, symboliquement mais aussi concrètement » a déclaré Charles Lister, chercheur invité au Brookings Doha Center au Qatar.
« Nous ne parlons pas aux Iraniens à propos de l'Irak », a déclaré Marie Harf, porte-parole du département d'Etat, aux journalistes. « Ce que nous avons dit, c'est que tous les voisins de l'Irak, y compris les Iraniens, ont besoin de ne rien faire pour déstabiliser encore plus la situation, de ne pas essayer de promouvoir les tensions confessionnelles».
Les responsables américains ont dit qu'ils surveillaient de près les informations, inquiets de ce que l'envoi de milices chiites en Irak ne ferait que déstabiliser davantage une situation de sécurité qui se détériore rapidement dans le pays. «Nous encourageons tous les voisins de l'Irak, y compris l'Iran, à jouer un rôle constructif », a déclaré aux journalistes le contre-amiral John F. Kirby, secrétaire de presse du Pentagone.
Interrogé sur ce que pourrait entraîner ce rôle, l'amiral Kirby a dit : « Ils pourraient cesser de soutenir les réseaux extrémistes, non? C'est déjà une chose » (...)
Il y a plus d'un an, le général Suleimani avait assuré à M. Maliki lors d'une réunion à Bagdad que si l'Irak était en danger, M. Maliki pourrait mobiliser les milices chiites irakiennes pour se battre au nom du gouvernement, a rapporté un responsable américain. Ce sont des groupes dits spéciaux – des chiites irakiens formés par la force Qods iranienne en Iran - qui ont affrontés les Américains pendant la guerre en Irak.
Après l'invasion américaine de 2003 de l'Irak, le général Soleimani a été chargé de la mission d'étendre l'influence de l'Iran dans le pays, de paralyser l'armée américaine et, à terme, d'encourager son départ ; objectifs primordiaux pour un gouvernement iranien déterminé à être une grande puissance dans la région et qui se sentait menacé par le développement de la présence militaire américaine sur ses flancs ouest et est.
Le général David H. Petraeus, qui a appris à connaître l'influence du commandant de la Force Qods quand il servait en Irak, a qualifié le général Soleimani de «personnage véritablement diabolique » dans une lettre à Robert M. Gates, secrétaire à la Défense. Dans une autre lettre, il a reconnu l'influence que le général Soleimani exerçait en Irak. « La surprise la plus sombre de la semaine a probablement été le degré de l'implication iranienne directe dans l'intrigue politique en Irak », écrivait le général Petraeus dans une lettre en avril 2008 à M. Gates.
Même quand la Force Qods du général Soleimani armait et entrainait des milices chiites en Irak, elle accueillait certains des plus hauts dirigeants politiques de l'Irak. En attisant la violence puis en jouant la médiation du conflit, disent d’anciens responsables américains, il s’est rendu indispensable pour déconcerter les Irakiens.
En 2011, le Département du Trésor des Etats-Unis a mis le général Soleimani sur sa liste de sanctions parce que les responsables américains ont dit qu'il avait été impliqué dans un complot pour tuer l'ambassadeur saoudien à Washington.
Traduit de l'anglais, NYT, 14 juin 2014
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