jeudi 26 juin 2014

Iran: les femmes ayant opté pour la «vasectomie» seront passibles d’une peine de 2 à 5 ans de prison

             
 Un projet de loi dont le but est d’augmenter le taux de natalité et d’empêcher la diminution de la population du pays vient d’être approuvé par le parlement des mollahs.
Si toutes les dispositions de cette loi sont mises en application, les personnes ayant opté pour une contraception par des opérations chirurgicales telles que la vasectomie ou la ligature des trompes seront passibles d’une peine de 2 à 5 ans de prison ferme.
Ce projet de loi a été approuvé par 106 voix pour. 72 députés on voté contre et 8 autres se sont abstenus.
Isna, l’agence officielle du régime des mollahs, a rapporté que selon les dispositions de cette nouvelle loi, les personnes ayant opté pour une contraception par « vasectomie » ou par « ligature des trompes », mais aussi des personnes ayant fait une IVG, seront passibles d’une peine de 2 à 5 ans de prison ferme.
Mehdi Davatgari, un député hostile à ce projet de loi, a déclaré : « On ne peut pas forcer les gens à faire des enfants à coup de fouet et en utilisant la menace d’emprisonnement ».
« Selon les statistiques du ministère de la santé, en un an, de l’ordre de 3,5 millions de personnes ont bénéficié des services de ce ministère dans le domaine de la contraception. Seulement 3% de ces gens ont eu recours à une opération chirurgicale. La conséquence de cette loi sera qu’à l’avenir, ce type d’opérations seront fait clandestinement, dans des cliniques privés », a-t-il ajouté.
Seyed Hamid-Reza Tabatabaï, un autre député hostile à ce projet de loi, a souligné : « Les contraceptions par opérations chirurgicales sont généralement pratiquées sur des personnes qui ont des maladies incurables telles que le Sida et l’hépatite ou des personnes qui ont un âge avancé. Dans beaucoup de cas, le but de ces opérations chirurgicales est d’empêcher la transmission de certaines maladies à la génération suivante ou d’éviter les grossesses à risque. »
Tabatabaï a ajouté : « Jusqu’à présent, aucun des oulémas n’a émis de fatwa déclarant que ce type d’opérations chirurgicales serait ‘haram’ [contraires aux préceptes religieux]. Interdire par la loi une action qui n’est pas interdite par la charia est contraires aux politiques générales suivies jusqu’à présent par la République islamique. »
Les députés favorables à ce projet loi considèrent que les politiques suivies dans le passé par le régime dans le domaine du contrôle de la natalité ont été erronées. L’objectif de cette nouvelle loi est de mettre en application les récentes injonctions d’Ali Khamenei, le guide suprême du régime, qui avait encouragé les Iraniens à avoir davantage d’enfants. 

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