CNRI - À l'occasion des célébrations du régime pour l'anniversaire de la mort de Khomeiny, le fondateur du régime islamiste, les médias ont reconnu que lors de la récente campagne électorale, la question du massacre des prisonniers politique de 1988 et le décret de Khomeiny pour commettre ce crime contre l’humanité, a suscité plus que jamais l'attention et le jugement de la population.
Soulignant que la décision du massacre des membres de l'OMPI était nécessaire, le journal « Tonocabon » a écrit le 4 juin 2017 : « Lors de la campagne électorale, le décret de Khomeiny a été condamné par un certain nombre de candidats et a donné raison aux ennemis de la République islamique d'Iran ».
Ce média d’Etat a rapporté : « Ils rappellent l'événement des exécutions en tant qu’une tache noire en matière des droits de l'homme (…) En fait, ils ont visé la destruction de Khomeiny et les racines idéologiques du système du guide suprême de la République islamique ». Ensuite, ce média d’Etat rappelle certaines portions du décret religieux de Khomeiny pour le massacre de 1988 : « Il serait naïf d'être clément à l'égard de ceux qui ont déclaré la guerre à Dieu. L'intransigeance de l'Islam à l'égard des ennemies du Dieu fait partie des principes intangibles du régime islamique. J'espère que votre colère et votre haine révolutionnaire contre les ennemis de l'Islam produiront la satisfaction du Dieu. »
Le 9 août 2016, un document confidentiel enregistré sur cassette audio d'une réunion tenue le 15 août 1988 entre l'ayatollah Hossein-Ali Montazeri, ancien héritier présomptif de l'ayatollah Khomeiny, des membres du ministère de la Justice et du Renseignement iranien, a été rendu public après 28 années de secret. Il montre de nouveaux détails sur la plus grande vague d'exécutions politiques au monde depuis la Seconde guerre mondiale. Dans ce document audio les auteurs du massacre de 1988 confirment eux-mêmes de vive voix ces exécutions. Les exécutions de masse de prisonniers politiques ont débuté en Iran dès 1981.
Selon les avis des juristes internationaux et les organisations des droits de l'homme, ce massacre est un exemple flagrant de crimes contre l'humanité et de génocide. Car son principal objectif était d'éradiquer un mouvement politique spécifique.
Le journal Le Monde avait écrit à l’époque à ce sujet : « L’imam Khomeiny a convoqué le procureur de la révolution, Hojjato-Islam Khoeiniha, pour lui donner l’ordre de faire exécuter tous les Moudjahidin, qu’ils soient en prison ou ailleurs, pour être entrés en guerre contre Dieu. Les exécutions ont suivi les procès sommaires. Le procès consistait à mettre en œuvre des méthodes différentes de pression pour forcer les prisonniers à repentir, changer d’opinion ou passer à l’aveu...Parmi de très jeunes Moudjahidin exécutés, se trouvait certains de ceux qui étaient emprisonnés depuis 8 ans, alors qu’ils n’étaient âgés que de 12 à 14 ans, pour avoir pris part aux manifestations publiques ». (Le Monde, le 1er mars 1989 )
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