Le soulèvement en Iran - N° 58
La grève de 3 500 travailleurs du groupe sidérurgique iranien d'Ahvaz, qui a commencé le 23 janvier, est entrée dans sa cinquième journée. Ils protestent contre le non-paiement de trois mois de salaire et réclament le respect de leurs cotisations de sécurité sociale et leur assurance complémentaire.
Les travailleurs ont déploré les carences dans la sécurité au travail et ont alerté contre la gestion corrompue de cette unité industrielle qui a provoqué la détérioration actuelle de l'usine et de la situation des salariés. Selon les grévistes, malgré le fait que les chaînes de production sont actives, les autorités ignorent les besoins des salariés en leur faisant des promesses creuses et tentent de forcer les travailleurs à rompre la grève en les menaçant d'enregistrer leurs absences, les priver des avantages sociaux, les expulser en les rapportant aux organes répressifs.
Avec plus de 54 années d'activité, le « Iranian National Steel Industrial Group » est spécialisé dans la fabrication d’équipements de traction d'une capacité de plus de 3 000 salariés spécialisés.
L'immense usine, qui pendant la guerre avec l'Irak subvenait aux besoins militaires des pasdaran, y compris la production de mortiers, a été privatisée en 2009. Suite à un détournement de 3000 milliards de Tomans en 2011 et à cause pour ses dettes massives, l’usine a été consédée à la Banque Melli. Cette dernière a également pillé 400 millions de tomans provenant de la vente de produits manufacturés et les a mis aux enchères à bas prix en mars 2016.
Le propriétaire d'Ahvaz Steel, qui est également propriétaire des compagnies aériennes Zagros Airlines, du Esteghlal Sport Club à Khouzestan et de l'hôtel Dariush à Kish Island et qui a usurpé des milliards de dollars des actifs du peuple iranien, refuse de payer les salaires et avantages sociaux des sidérurgistes d'Ahvaz. Entre-temps, il vient d'annoncer l'achat de 28 avions Airbus (agence de presse de l'IRNA - 22 juin 2017).
La production du National Iranian Steel Group a chuté de 10% en raison du pillage de son capital par les pasdaran et autres organes du régime et des licenciements continus (Qods force Tasnim News Agency - 4 décembre 2017). Les travailleurs de ce géant économique du pays, malgré des conditions de travail difficiles, ont été privés de leurs salaires qui sont déjà bas et ne leur permettent pas de subvenir aux besoins de leur famille et sont obligés à faire régulièrement la grève pour faire valoir leurs droits.
La Résistance iranienne salue la persévérance des salariés des sidérurgistes d'Ahvaz et appelle à la solidarité pour les soutenir.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 27 janvier 2017
Le 27 janvier 2017
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