Un couple à la double nationalité irano-américaine et de confession zoroastrienne - deux handicaps aux yeux des mollahs - vient d'être durement condamné par le régime en Iran.
Afarine Niassari a écopé d'une peine de 16 ans et son mari Karan Vafadari d’une peine de 27 ans de prison. Tous leurs biens ont été saisis.
C'est le juge potence Salavati, notoire pour sa cruauté, qui a prononcé ce verdict d'une injustice flagrante. Il n'a pas écouté la défense et ne s'est basé sur aucune preuve pour former son jugement, selon une source proche du dossier.
Afarine Niassari tenait une galerie d'art avec son mari. Ils ont été arrêtés par les gardiens de la révolution le 20 juillet 2016, et ont passé chacun cinq mois en isolement à la sinistre prison d'Evine de Téhéran. Ils ont enduré 17 mois d'arrestation "provisoire" et une caution de 100 milliards de tomans a été fixée pour leur libération par ce juge racket.
M. Vafadari est de confession zartochi (zoroastrienne). Il a vécu de nombreuses années aux Etats-Unis. Il était rentré en Iran où il avait conservé tous ses biens. C'est quand il a voulu sortir une partie de sa fortune hors d'Iran que les plaintes et les menaces d'arrestations ont commencé et ont pris fin avec leur incarcération.
Son épouse est une figure connue du monde de l'art et de la culture qui a fondé sa galerie "Aun" et qui était depuis des années surveillée comme le lait sur le feu par les services de renseignements des mollahs. La culture et l’art, les deux cornes du diable pour les intégristes qui dirigent l’Iran.
Lors de leur arrestation, ils avaient été accusés d’exposer de “l’art non éthique et inapproprié” d’« organiser des soirées mixtes pour diplomates étrangers et de servir de l’alcool à leur domicile ». Leur galerie organisait une dizaines d’expositions par an de peinture, de sculpture et de céramique d’artistes renommés iraniens. La galerie est fermée depuis qu’ils ont été arrêtés.
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