Le Comité pour la poursuite des détenus de 2017, en Iran, composé de journalistes et de militants des droits civiques, a publié son rapport sur l'état général des détenus et la question de la distribution de médicaments aux détenus.
Cette déclaration se lit en partie comme suit : « Dans la plupart des centres de détention, les forces de sécurité n'ont pas traité les détenus de manière appropriée et la plupart des détenus ont parlé d'abus verbaux et de mauvais traitements infligés par des agents durant leur incarcération.
L'un des détenus qui a été arrêté dans la rue Enghelab à la suite d'affrontements physiques avec des agents a été battu pendant des heures par ce même agent en guise de représailles.
Un autre problème auquel les détenus ont été confrontés a été le manque de nourriture dans les centres de détention dans la mesure où certains d'entre eux ont déclaré ne pas avoir reçu de nourriture pendant 24 heures.
Sur les 400 personnes arrêtées au cours des trois premiers jours, plus de 150 personnes avaient demandé des médicaments liés à leur dépendance, qui selon les règles de la prison doivent être fournies aux détenus après l'examen et l'approbation d'un médecin. Mais les responsables de la prison leur ont donné des pilules de méthadone à la demande des prisonniers.
Malgré le fait que la première nuit de détention, les noms des consommateurs de drogues sont enregistrés dans le registre, la deuxième nuit, un grand nombre de pilules de méthadone ont été distribuées aux détenus. Un certain nombre de détenus qui n'avaient pas d'antécédents de consommation de drogues ont utilisé les pilules pour s’endormir, ce qui les a rendus naturellement malades.
Certains détenus ont également déclaré que pendant les jours où ils étaient dans la section de quarantaine, ils ont été transférés dans la prison d'Evine pour être interrogés, où ils ont été maltraités physiquement et verbalement.
Selon deux témoins, jeudi, deux jours avant la mort de Sina Ghanbari, il a été convoqué pour un interrogatoire. Après son retour, il était de bonne humeur et plaisantait avec ses compagnons de cellule à propos du fait d’avoir été battu alors que certaines parties de son corps étaient gravement contusionnées et meurtries. Le corps de Sina Ghanbari a été retrouvé le samedi 5 janvier, avec un sac poubelle autour du cou posé sur le sol dans les toilettes, par des prisonniers chargés du nettoyage des salles de bains de la prison.
Source : Les militants des droits de l'homme en Iran - 22 janvier 2018
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