dimanche 25 mars 2018

#IranProtestes; Des experts de l'ONU alarmés par les rapports sur des défenseurs des droits de l'homme battus en prison en Iran


Golrokh Atena 750x430 GENÈVE (19 mars 2018) - Des spécialistes des droits de l'homme des Nations unies ont exprimé leur inquiétude quant au fait que des défenseurs des droits de l'homme continuent d'être pris pour cible en Iran, notamment des informations selon lesquelles deux défenseuses ont été battues en détention.

 Atena Daemi et Golrokh Ebrahimi Iraee ont été transférées de la prison d'Evine à la prison de Shahr-e Rey le 24 janvier 2018, après avoir été soumises à des mauvais traitements. Elles ont ensuite organisé des grèves de la faim pour protester contre la façon dont elles sont traitées. Le 12 mars, les deux défenseuses ont été battues par des gardes anti-émeutes à la suite d'une émeute, puis transférées dans le quartier général de la prison.
 Atena Daemi purge une peine de sept ans pour son travail en faveur des droits de l'homme, comprenant des accusations liées à la distribution de tracts contre la peine de mort et des messages sur Facebook et Twitter critiquant le bilan des exécutions de l'Iran. Golrokh Ebrahimi Iraee purge une peine de trois ans pour avoir écrit une histoire fictive sur la lapidation des femmes pour adultère.
 « Nous avons tenté d'engager un dialogue avec les autorités sur cette question, mais en vain. Nous appelons à la libération immédiate d'Atena Daemi et Golrokh Ebrahimi Iraee, ainsi qu'à la libération de tous ceux qui ont été emprisonnés pour avoir exercé leurs droits en faveur de la liberté d'expression et de réunion pacifique », ont déclaré les experts.
 Ils ont également appelé les autorités à veiller à ce que les deux femmes aient accès à des soins médicaux appropriés.
 Les experts ont déclaré que les mesures avaient des ramifications plus larges, instillant un sentiment de peur et créant un environnement hostile au débat public et au libre exercice des droits.
 « Leurs affaires illustrent le harcèlement, l'intimidation et l'emprisonnement continus de ceux qui mènent des activités pacifiques et légitimes pour la défense des droits de l'homme et des prisonniers d'opinion, souvent en utilisant des accusations au libéllés confus ou trop vastes liées à la sécurité nationale ».
 Les experts ont appelé les autorités à mener une enquête rapide et impartiale sur les allégations de passages à tabac et à assurer que des comptes soient rendus pour de telles actions. (ONU Droits de l'Homme - 19 mars 2018)

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