lundi 12 mars 2018

#IranProtestes: Soulèvements en Iran : Un régime apeuré à l'aube de la Fête national du Feu


Iran-Fire-festival

Les responsables de la sécurité du régime ont exprimé leur profonde inquiétude face à l'escalade potentielle des manifestations antigouvernementales lors de la Fête du Feu, Chaharshanbeh Souri, qui aura lieu le mardi 13 mars au soir. Ce climat s'est manifesté dans les déclarations des Procureurs généraux et des Procureurs révolutionnaires de diverses provinces, déclarant avoir mis en place une branche spéciale pour gérer les débordements éventuels liés à la Fête du Feu.

Les villes dans lesquelles les forces de sécurité de l'État seront en pleine alertes sont Téhéran, Shiraz (capitale de la province de Fars), Qazvin (capitale de la province de Markazi), Ardebil (capitale de la province d'Ardebil), Hamedan (capitale de la province de Hamedan), Sari (capitale de la province de Mazandaran), Amol (province du Mazandaran), Birjand (capitale de la province du Khorasan du Sud) et Qom (capitale de la province de Qom).
Il est très révélateur que les forces de sécurité de l'Etat sont en pleine alerte à Qom, qui a longtemps été considéré comme un bastion de la domination théocratique, siège de séminaires, notamment le séminaire de Feyzieh, où Khomeiny avait l'habitude d'enseigner.
Cette année, en raison des manifestations massives qui ont ébranlé le régime à la fin décembre et en janvier, les inquiétudes des autorités se sont accrues au sujet des rassemblements publics et des célébrations de la Fête du Feu.
Le commandement de l'Organisation des Moudjahidine du Peuple d'Iran à l'intérieur du pays a appelé à la mobilisation à l’occasion de Chaharshanbeh Souri.
Voici quelques réactions des responsables du régime.
Mizan, agence de presse officielle (affiliée au système judiciaire), le 8 mars 2018 :
« Le Procureur général et le Procureur révolutionnaire de Qom, dans un entretien avec Mizan, ont parlé des directives qui ont été données aux forces de sécurité. Mehdi Kaheh a déclaré que des patrouilles de sécurité composées d'unités opérationnelles de sécurité et de personnel judiciaire patrouilleront dans toute la ville à partir d'aujourd'hui. Les fauteurs de troubles seront arrêtés et traité sévèrement. »
Prière du vendredi à Téhéran, le 9 mars 2018. Le mollah Sedighi, responsable de la prière du vendredi à Téhéran a déclaré:
« L'ennemi nous menaçait et nous a causé ces troubles en décembre et janvier derniers. Ils avaient également conçu des plans pour février et mars. En ce qui concerne la question de la Chaharshanbeh Souri, pour ceux qui ne sont pas prudents, ils devraient faire attention à ne pas mettre en danger la sécurité morale de la société ainsi que leur propre sécurité. »

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