Après 50 jours de grève de la faim, l’état de santé de la prisonnière politique Golrokh Iraii s’est considérablement détérioré dans la prison de Qarchak à Varamin, dans la province de Téhéran, a alerté la commission des Femmes du CNRI :
Mme Iraii a perdu 20 kilos et souffre de divers symptômes liés à sa grève de la faim, dont un dysfonctionnement des reins et un gonflement des jambes. Mme Iraii est en grève de la faim depuis le 3 février 2018 pour protester contre son exil injuste de la prison d’Evine vers la prison de Qarchak le 24 janvier. Cela viole le principe de séparation des prisonniers de différentes catégories.
Quatre experts de l’ONU ont publié une déclaration le 19 mars, exigeant la libération immédiate des prisonnières politiques Atena Daemi et Golrokh Iraii. Ils ont tiré la sonnette d’alarme concernant le passage à tabac et les maltraitances subies par les deux prisonnières. Ils ont déclaré que leurs efforts pour créer un dialogue avec le régime iranien concernant la situation d’Atena Daemi et de Golrokh Iraii se sont avérés inutiles : « Leurs cas illustrent un modèle constant de harcèlement, d’intimidation et d’emprisonnement contre ceux qui entreprennent des activités pacifiques et légitimes pour la défense des droits humains et des prisonniers de conscience. Ces personnes sont souvent accusées de faits vagues ou bien de menaces contre la sécurité nationale. »
De plus, le 15 mars, le président de la sous-commission des droits de l’Homme (DROI) du parlement européen, Pier Antonio Panzeri, s’est alarmé de la détention des deux défenseuses des droits humains en Iran :
« Je suis très préoccupé par la détention et le traitement cruel, inhumain et dégradant d’Atena Daemi et de Golrokh Ebrahimi Iraii dans la prison de Shahr-e Rey. Elles sont considérées comme des prisonnières de conscience par des organisations crédibles des droits humains. Elles purgent des peines de prison longues et injustes qui ont été prononcées contre des actions pacifiques en faveur des droits humains. Par conséquent, j’exhorte les autorités iraniennes à les relâcher immédiatement et sans condition.
« Golrokh Ebrahimi Iraii et Atena Daemi devraient recevoir des soins médicaux adéquats en urgence à cause de leur état de santé fragile et qui se détériore rapidement. Leur état se dégrade à cause de leur grève de la faim prolongée et des mauvais-traitements qu’elles reçoivent, dont des maltraitances et des attaques physiques antérieures d’autres détenues et de gardiens. Je demande aux autorités pénitentiaires et aux autorités pertinentes de leur garantir des contacts réguliers avec les membres de leur famille, notamment par des visites en prison et des appels téléphoniques. Je demande également aux autorités de faire un geste immédiat pour améliorer les conditions de détention et les infrastructures dans la prison de Shahr-e Rey. »
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