lundi 26 mars 2018

#IranProtestes; Les États-Unis accusent neuf Iraniens de campagne de cyberattaque


Les États-Unis-cyberattaque-Iran

The Wall Street Journal - 23 mars 2018 - Les Procureurs fédéraux ont accusé neuf Iraniens d'avoir orchestré des cyberattaques pour le compte du régime iranien pour voler les données de centaines d'universités et d'entreprises aux États-Unis et à l'étranger, dans l'une des plus grosses affaires de piratage d'État jamais traitées par le Département de la Justice.Les Procureurs affirment que les accusés ont volé plus de 31 téraoctets de données et parmi les cibles il y avait 144 universités américaines, 36 entreprises américaines et cinq agences gouvernementales américaines, dont le Département du Travail des États-Unis.

Selon les Procureurs, plusieurs des cyberintrusions ont été effectuées pour le compte des Gardiens de la révolution (pasdaran), une entité gouvernementale iranienne responsable de la collecte de renseignements. Le groupe a été identifié par les États-Unis comme une organisation terroriste.
« Au cœur de cette affaire, il y a le fait que le régime iranien a systématiquement et méthodiquement piraté les réseaux informatiques de notre pays avec l'intention de voler autant d'informations que possible », a déclaré Geoffrey Berman, Procureur intérimaire de Manhattan.
La campagne de piratage a duré de 2013 à fin 2017 au moins, selon les Procureurs.
Les accusés – holamreza Rafatnejad, Ehsan Mohammadi, Abdollah Karima, Mostafa Sadeghi, Seyed Ali Mirkarimi, Mohammed Reza Sabahi, Roozbeh Sabahi, Abuzar Gohari Moqadam et Sajjad Tahmasebi – sont en liberté à l'étranger et n'ont pas été arrêtés. Les États-Unis n'ont pas un traité d'extradition avec l'Iran.
Les avocats des accusés n'ont pas pu être identifiés immédiatement. Chacun d'eux fait l’objet de sept chefs d’accusations criminelles devant la Cour fédérale de Manhattan, notamment de complots visant à commettre des intrusions informatiques et des fraudes électroniques.
Les responsables américains ont déclaré que les accusés étaient affiliés à l'établissement Mabna, une société iranienne fondée en 2013 pour aider les universités et les organismes de recherche iraniens à voler l'accès aux ressources scientifiques à l'extérieur de l'Iran. L'établissement emploie des pirates professionnels pour prendre des données académiques, la propriété intellectuelle et des comptes de courrier électronique.
Vendredi, le Trésor américain a également imposé des sanctions contre les neuf accusés et l'établissement Mabna. Les sanctions bloquent leur accès aux entreprises et entités américaines, y compris aux transactions financières.
Les mesures prises vendredi représentent une stratégie plus large de l'administration Trump pour faire pression sur Téhéran alors que Washington incite l'Europe à renforcer son propre régime de sanctions contre l'Iran. L'administration Trump a particulièrement ciblé les pasdaran, essayant de desserrer l'emprise du groupe sur le pays.
Les Iraniens auraient ciblé plus de 100 000 comptes de courriel de professeurs du monde entier et seraient parvenus à pirater environ 8 000 d'entre eux. Environ la moitié des comptes piratés appartenaient à des professeurs d'universités américaines.
Les procureurs affirment que les pirates ont volé des données et la propriété intellectuelle dans tous les domaines de recherche, notamment en science, en technologie, en ingénierie et en médecine.

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