Le soulèvement en Iran - No. 101
Les grèves et les manifestations des travailleurs, de la population active et des différentes couches de la population se sont poursuivies dimanche 4 mars dans différentes villes du pays :
1. Les travailleurs de toutes les sections de la compagnie de canne à sucre Haft Tapeh ont cessé de travailler pour protester contre le non-paiement de leurs salaires et se sont rassemblés dans les locaux de l'entreprise. Derakhshani, le directeur de l'usine, a essayé d'empêcher en vain les ouvriers de fermer les différentes parties de l'usine.
. Les sidérurgistes d'Ahvaz ont poursuivi la grève depuis 12 jours malgré l'arrestation de certains de leurs collègues et les menaces proférées par le bureau du Procureur du régime. Farhad Afsharinia, président du système judiciaire du Khouzistan, a imputé sans vergogne l'arrestation des travailleurs à leurs rassemblements illégaux et sans autorisation. « L'entreprise est en faillite, et divers organismes gouvernementaux, banques et secteur privé, sont également créanciers », a-t-il déclaré en collaboration avec le propriétaire de l'usine, un grand prédateur affilié au gouvernement.
3. Un groupe de travailleurs de la Heavy Equipment Manufacturing Company (HEPCO) d’Arak est venu à Téhéran après l'échec du respect des promesses faites par le ministre du Travail de Rohani le mois dernier et le non-paiement de huit mois de salaire et de leurs droits à l'assurance. Environ mille ouvriers de HEPCO ont protesté dans les rues d'Arak le mois dernier.
Avec ses 42 ans d'expérience, Hepco, jadis le plus grand fabricant d'équipements routiers du Moyen-Orient, est au bord de la faillite, et sa production est passée de 3 000 unités à 100 machines en raison de la politique désastreuse du régime théocratique. La capacité d'emploi de Hepco est également passée de 3 000 à 900 personnes, qui ne perçoivent pas leurs salaires.
4. Un groupe de résidents de Hashtgerd s'est réuni pour protester contre l'usurpation de leurs terres. Ces terres ont été cédées au gouvernorat du régime et à la fondation étatique "Veterans".
5. Le personnel administratif du département d’Education de Babol a cessé de travailler et a déclenché une grève pour protester contre le non-paiement d'un an de leurs heures supplémentaires.
6. Les employés d'Ahab (un des entrepreneurs de la ligne 6 du métro de Téhéran) se sont rassemblés pour protester contre le non-paiement de sept mois de leurs salaires et de leurs arriérés.
7. Les cheminots de Tabriz se sont rassemblés pour protester contre le non-paiement de leurs salaires impayés. Les travailleurs portaient une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Nous voulons nos droits légaux. »
8. Les travailleurs de la Sazeh Kavir Electric Company à Yazd se sont rassemblés contre la compagnie pour protester contre le non-paiement de six mois de leurs salaires.
9. Les travailleurs des espaces verts de la municipalité de Sarbandar (Bandar Khomeini) dans la province du Khouzistan se sont rassemblés pour la deuxième journée consécutive devant la municipalité pour protester contre le non-paiement de leurs salaires.
10. Les travailleurs de Kisson Company, dans la deuxième phase du projet ferroviaire reliant Bafgh à Zarrinshahr, ont protesté pour la sixième journée consécutive à la gare de Varzaneh à Ispahan.
11. Un groupe de personnes spoliées par la caisse populaire Valiasr de Rabat Kareem et du Baharestan s'est réuni devant les Majlis (parlement du régime) à Téhéran pour protester contre les incertitudes de leurs dépôts.
12. Samedi 3 mars, des centaines de jeunes chômeurs dans les villages du district de Chaghamish à Dezful et du district de Dimcheh à Shushtar, qui sont adjacents à la société Karoun Agro-Industry, se sont rassemblés pour la deuxième journée consécutive devant l'entreprise. L'attaque des gardes anti-émeutes contre les manifestants qui scandaient « Mort au chômage » a conduit à des heurts. Les agents des forces répressives ont arrêté l'un des manifestants et arrêté quatre personnes et ont tiré des gaz lacrymogènes. Les forces répressives ont ensuite fermé les routes des villages menant à l'entreprise. La société Karoun Agro-Industry promet depuis 1981 d'embaucher des propriétaires fonciers en louant plus de 30 000 hectares de terres dans la région, mais n'a jamais tenu sa promesse. Avec la cession d'entreprises à des entrepreneurs gouvernementaux et l'embauche de non-autochtones à bas salaires, le chômage et la pauvreté se sont intensifiés dans la région.
La société Karoun Agro-Industry, située dans les villes de Shushtar, Gatvand et Dezful, avec quatre décennies d'exploitation, employait auparavant 17.000 travailleurs, mais maintenant le nombre de travailleurs a chuté à moins de deux mille en raison de la destruction de l'économie du pays.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 5 mars 2018
Le 5 mars 2018
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