Un employé licencié de la mairie de Kerman a mis le feu à la voiture du maire alors qu’il était dans sa voiture, selon l’agence de presse IRNA. Mercredi 14 mars, l’employé en colère a versé de l’essence sur la voiture du maire alors que celui-ci était à l’intérieur avant de mettre feu au véhicule, causant de sévères blessures au maire.
La maire de Nodezh, qui a des brûlures au second degré sur le haut du corps, a été transportée à l’hôpital de Bandar Abbas dans le sud de l’Iran. Son pronostic vital ne serait pas engagé.
L’agence IRNA a rapporté que l’employé avait menacé le maire à de nombreuses reprises avant de mettre feu à sa voiture. L’agence de presse officielle Tasnim a rapporté que l’employé avait commencé à proférer ces menaces après avoir été licencié. Il souffrirait de troubles psychologiques.
Quelques dirigeants ont déclaré à l’agence Tasnim que l’employé avait réitéré ses menaces mercredi, mais que personne ne l’avait pris au sérieux. Puis, lorsque le maire est monté dans sa voiture, l’employé y a mis le feu. Il a ensuite pris la fuite.
Droits des travailleurs
C’est, bien entendu, un évènement tragique qui reflète l’état désastreux actuel des droits des travailleurs en Iran. Il a été le point de départ de milliers de manifestations en Iran et de nombreux actes désespérés d’employés ces dernières années.
Ces employés manifestent contre les licenciements injustes, le retard des salaires et les conditions de travail non sécurisé, mais leurs employeurs ne les prennent jamais en compte. Pire encore, le régime iranien punit souvent les travailleurs pour avoir manifesté pacifiquement.
Récemment, à l’aciérie d’Ahvaz, où plus de 3500 ouvriers (sur 4000 au total) sont en grève depuis janvier à cause de trois mois de retard de salaire, la situation a dégénérée. Ils appellent le licenciement du patron de la fabrique et la démission du gouverneur général régional Gholamreza Shariati.
Dix militants ont été emprisonnés pendant des raids en mars, dans ce qui ne peut être perçu que comme une tentative d’intimidation des ouvriers.
Par ailleurs, en février, un ouvrier de la compagnie sucrière Haft Tapeh, dans la province du Khouzistan s’est donné la mort après s’être endetté à cause de salaires impayés.
Ces sociétés s’en tirent facilement avec ces abus du droit du travail grâce au régime iranien, la plupart du temps, parce que les patrons de ces sociétés font partie du régime. Ainsi, ces attaques contre les droits des travailleurs ne prendront pas fin avant un changement de régime en Iran.
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