jeudi 8 mars 2018

#IranProtestes: Grèves et manifestations des travailleurs, des agriculteurs, des retraités et des personnes spoliées se poursuivent en Iran - vidéos


Grèves-manifestations-Iran

Le soulèvement en Iran - No. 103
Mardi 6 mars, les manifestations des Iraniens défavorisées et à bas salaires se sont poursuivies dans plusieurs villes du pays :
1. Au troisième jour consécutif de leur grève nationale, les travailleurs de la compagnie de canne à sucre Haft Tapeh ont exigé la libération de leurs camarades arrêtés, le paiement de quatre mois de salaires et de primes d'assurance impayés. Ils ont brandi des pancartes sur lesquelles il était écrit : « Nous, les ouvriers de la compagnie de canne à sucre Haft Tapeh, sommes affamés ; nos familles sont démunies.»

Bien que le Nouvel an iranien soit proche, les ouvriers n'ont pas encore perçu leurs primes depuis un an. Ils sont également privés d'assurance médicale parce qu'ils n'ont pas perçu leurs primes d'assurance. La prime des travailleurs payés à la journée n'a pas été payée depuis huit mois. Parmi les autres revendications des travailleurs de Haft Tapeh, on peut citer : la modification des formulaires de contrat, l'actualisation des salaires et le transfert de la gestion de l'entreprise aux travailleurs. Le bureau du Renseignement à Shoush a convoqué 16 grévistes pour tenter d'intimider les travailleurs.
2. Les travailleurs du groupe national de l'industrie sidérurgique d’Ahwaz ont poursuivi leur grève et leurs manifestations devant le gouvernorat pour le quatorzième jour consécutif, avec le slogan « Ni les menaces, ni l'emprisonnement ne fonctionnent plus ».
3. Les agriculteurs d'Ispahan ont continué les manifestations le long de la rivière Zayandeh Rood et se sont rassemblés devant l'organisation de l'eau. Ils ont scandé : « Gestionnaire incompétent, honte à toi, honte à toi » ; « L'eau de Zayandeh Rood est notre droit absolu » ; « Vigilants Iraniens ! Supportez, supportez (nous) » ; « Nous nous battons, nous mourons, nous restaurons nos droits ». Suite à l'arrestation d'un des fermiers, la foule en colère a attaqué l'organisation de l'eau et a appelé à la libération du fermier arrêté.
4. Les personnes spoliées par l’établissement financière Caspian à Rasht se sont rassemblées devant l'annexe de Golsar. Ils ont scandé : « Notre ennemi est ici, mais ils (le gouvernement) affirment que ce sont les États-Unis ». Des femmes courageuses ont muselé leurs bouches avec des bandes adhésives pour protester contre les pressions et les menaces des forces répressives. Ils arboraient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « le juge est le complice des voleurs », « les voleurs sont tous libres ; alors que ceux qui ont été spoliées sont en prison » ; « nous avons essayé depuis 16 mois, mais nous avons été menacés » ; « laissez tranquille les syriens et les Libanais, pensez à nous » ; « si nous disons quelque chose, la police viendra nous arrêter ».
5. Les personnes spoliées par l’établissement Arman Vahdat à Khorramabad ont organisé une manifestation de protestation devant l'annexe de l’établissement financière. Ils ont scandé : « Mort à Rohani ; Mort à Ali Larijani ; Mort aux voleurs du gouvernement. »
6. Les employés de la société Kisson à Assalouye ont cessé de travailler pour protester contre le non-paiement de leurs salaires depuis six mois.
7. La grève des travailleurs pétrochimiques de Gachsaran s'est poursuivie pour le septième jour consécutif.
8. Les cheminots (de la compagnie Travers) ont manifesté devant le Majlis (parlement du régime) à Téhéran contre le non-paiement de leurs salaires depuis des mois.
9. Plus de 100 employés du Fonds d'assurance agricole, qui sont venus à Téhéran de différentes villes, ont manifesté devant le bâtiment de ce fonds.
10. Le personnel de la Direction de l'agriculture de Kohgiluyeh et Boyer Ahmad s'est réuni à Yasouj pour protester contre le non-paiement de leurs salaires et avantages.
11. Un groupe de professeurs retraités et d'employés de l'école technique et professionnelle d'Orumieh, qui n'ont pas reçu de pension de retraite depuis deux ans, ont organisé un rassemblement à Téhéran.
12. Un groupe de conducteurs de la compagnie de bus de Téhéran et des banlieues s'est rassemblé devant le conseil municipal de Téhéran pour le 23ème jour consécutif afin de protester contre un retard de cinq ans dans la livraison de leurs maisons.
13. Après cinq jours de manifestations de marins et d'ouvriers de la marine, les responsables du gouvernement ont été contraints de limiter les importations de cargaison par les équipages, d'ici à avril 2018. Les douanes du sud ont empêché au cours des quatre derniers mois, l'importation d'une quantité limitée de marchandises autrefois autorisées pour les marins et les équipages. Une action qui a exacerbé les pressions sur les conditions de vie de 40 000 travailleurs et de petits entrepreneurs qui trouvent, directement ou indirectement, leurs gagne-pains de cette manière.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 7 mars 2018

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