Le site web Majzoban Noor des soufis iraniens a rapporté la mort d’un derviche, Mohammad Raji, « due à des coups portés pendant les interrogatoires. » Mohammad Raji faisait partie des centaines de derviches soufis emprisonnés le 20 février à la suite d’un rassemblement à Téhéran.
Le corps de M. Raji, qui a été tué pendant sa détention provisoire, a été enterré à Aligudarz, dans la province du Lorestan, pendant la nuit de lundi selon le site. Le rapport indique que les forces de sécurité et quelques membres de la famille de M. Raji étaient présents lors des funérailles.
Les forces de sécurité iraniennes auraient ordonné l’enterrement du corps dans la nuit du 4 mars, malgré les protestations de la famille du défunt.
La famille de M. Raji a déclaré à Majzoban Nour que les responsables des renseignements de Shahpour les avaient contactés à de nombreuses reprises samedi (3 mars) et leur avait demandé de se rendre au bureau des renseignements pour identifier le prisonnier avec des photos et des documents. Les agents ont affirmé à la famille de M. Raji qu’il s’agissait d’identifier des prisonniers.
Selon la famille, lorsqu’ils se sont rendus dans les bureaux des renseignements le dimanche, les agents leur ont fait savoir que Mohammad Raji était dans le coma, mais quelques heures plus tard, ils ont informé la famille qu’il était décédé. Selon Majzoban Nour, lorsque la famille est arrivée au bureau des renseignements, ils leur ont annoncé qu’il était mort suite à des coups pendant son interrogatoire.
Il est bien entendu étrange que la police avoue la mort d’un prisonnier pendant un interrogatoire. Néanmoins, il est clair que le 20 février, de nombreux derviches ont subi des passages à tabac et des sévices et des centaines d’entre eux ont été arrêtés alors qu’ils étaient blessés.
Mohammad Raji n’avait eu aucun contact avec sa famille depuis son arrestation le 20 février.
Il était un ancien commandant des gardiens de la révolution pendant la guerre de huit ans entre l’Iran et l’Irak et commandait plusieurs bataillons dans la région du Kurdistan. Il avait également été blessé pendant la guerre.
M. Raji est né en 1961 à Aligoudarz et a quitté les gardiens de la révolution en 2004. Il avait depuis travaillé comme agriculteur dans sa ville natale.
Ce derviche gonabad avait cinq enfants et un d’entre eux, Mohammad Ali Raji, qui a été arrêté pendant les incidents du 20 février, est emprisonné dans la prison de Fashafouyeh (la prison centrale du grand Téhéran) au sud de Téhéran.
Selon le site web Majzoban Nour, de nombreux derviches sont accusés « d’assemblée et de collusion contre la sécurité du pays, de propagande contre le système, de participation à des rassemblements illégaux et de troubles à l’ordre public. » Ils sont transférés dans la prison Qarchak après qu’on leur a fixé une caution.
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