L'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI / MEK) a fait une analyse de la crise et est même remontée à ses racines en 2003, lorsque le ministre de l'Energie, Habibollah Bitaraf, a signé un accord avec son homologue koweïtien, Cheikh Ahmed al Jaber al-Salah, pour exporter 900 000 mètres cubes d'eau potable au Koweït chaque jour.
A l'époque, Bitaraf avait déclaré que l'Iran transférerait 300 millions de mètres cubes de « surplus » d'eau potable au Koweït chaque année jusqu'en 2033. Il a même spéculé que ce chiffre pourrait atteindre 320 millions de mètres cubes par an.
De nombreux experts ont mis en garde contre ce projet d’une valeur de 2 milliards de dollars car ils pensaient qu'il pourrait facilement amplifier une sécheresse en Iran et entraîner une pénurie d'eau, mais leurs avertissements ont été ignorés.
En 2007, le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Manouchehr Mottaki, a même réitéré l'engagement du régime dans ce projet.
Ainsi, chaque seconde pendant les 15 prochaines années, 10 000 litres d'eau supplémentaires iront de la rivière Karun au Koweït.
Mais ce n'est pas la fin de l'histoire.
En 2009, le régime des mollahs a décidé d'exporter également de l'eau potable vers l'Irak à raison de 120 000 mètres cubes d'eau par jour, mais cet accord, qui était sans surveillance, n'a pas de date d'expiration et le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, n'était pas en mesure de révéler les noms des entrepreneurs iraniens.
Depuis que les graves catastrophes causées par cet accord sont devenues apparentes, le régime des mollahs a tout fait pour nier le projet, mais le gouverneur de Bassora, Shaltah Aboud, a avoué à un journal qu'il a récemment importé 70 camions d'eau d'Iran. En outre, une vidéo diffusée par le réseau irakien « Baladieh » montre le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, lors d'une cérémonie de signature de l'accord.
Les Gardiens de la Révolution (pasdaran), et tout particulièrement son entité Khatam al-Anbia, sont à l'origine de ces contrats d'exportation d'eau assimilables à de la trahison, qui permettent aux fonctionnaires de faire des profits au détriment de la population qui meurt. Cela explique en grande partie pourquoi le régime des mollahs est si désireux d'étouffer les protestations relatives à l'eau chaque fois qu’il en a l’occasion, et même d'assassiner des écologistes locaux.
L’OMPI a écrit : « La question est de savoir jusqu’à quel point le régime des mollahs est prêt à maintenir son influence en Irak au détriment du peuple iranien. C'est l'impasse dans laquelle se trouve le régime des mollahs en ce moment même. »
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