La prison de Rajaï Chahr, située dans la ville de Karaj, compte parmi les prisons les plus déplorables d'Iran. Selon l'Organisation des prisons iraniennes, Rajaï Chahr a pour but de détenir des prisonniers reconnus coupables de crimes violents.
Malgré cela, pendant des années, les autorités iraniennes ont utilisé Rajaï Chahr pour exiler des prisonniers sur la base de diverses accusations, y compris des prisonniers politiques.
Au cours des dernières années, il y a eu de nombreux rapports sur les actions illégales commises par les autorités de cette prison. De telles actions comprennent leur connivence avec le crime organisé, la contrebande, l'organisation d'assassinats ciblés, le travail en étroite collaboration avec la mafia de la prison et l'ignorance des actions illégales des agents de la sécurité.
Sur la base de milliers de rapports publiés au cours des quatre dernières années et d'entretiens avec des dizaines de victimes, HRANA a pu identifier les principaux violateurs des droits humains à la prison de Rajaï Chahr. La liste comprend des autorités allant du directeur de la prison au greffier de la prison.
Beaucoup des problèmes à Rajaï Chahr sont enracinés dans les activités des gangs criminels à l'intérieur de la prison qui sont soutenus par les autorités les plus élevées de la prison. Beaucoup d'autorités pénitentiaires de Rajaï Chahr adhèrent aux agendas illégaux des agents de sécurité pour le gain financier. Les actions extrajudiciaires contre les prisonniers politiques qui sont engendrées par cette relation incluent le refus de soins médicaux, qui peuvent mener à la mort ou à la contraction de maladies sérieuses.
La liste a été compilée à partir de milliers de rapports des quatre dernières années et d'entretiens avec des dizaines de victimes.
Mostafa Mohebbi
Mostafa Mohebbi est le responsable de toutes les prisons de la province de Téhéran.
Les inspections irrégulières et l'humiliation des prisonniers politiques et de leurs familles font partie des actes illicites commis sur son ordre direct.
Le 30 juillet 2017, plus de 50 prisonniers politiques ont été transférés de force du hall 12, section 4 de la prison de Rajaï Chahr au hall 10 (dédié aux prisonniers sunnites). Pendant le transfert, les prisonniers ont été battus et leurs effets personnels ont été confisqués. Le transfert violent s'est produit sous l'autorité de M. Mohebbi et de Mohammad Mardani, alors responsable de Rajaï Chahr. Tandis que, selon les témoignages de certains des prisonniers transférés, des objets issus du marché noir tels que des téléviseurs, des réfrigérateurs et de la nourriture sont régulièrement vendus à des prisonniers sous le coup d’accusations non politiques.
Les conditions de vie des détenus du hall 10, section 4, sont en situation de crise. À la suite d'une visite dans cette section de la prison par un responsable du bureau du procureur, il a été ordonné aux prisonniers de recevoir immédiatement les équipements de base, mais l'ordre a été ignoré par les autorités pénitentiaires. Lorsque les prisonniers ont protesté contre cette négligence, ils ont été informés que M. Mohebbi s'était opposé à l'ordre émanant du bureau du procureur.
M. Mardani et Gholamreza Ziyayi (successeur de M. Mardani) affirment que les limites imposées aux prisonniers politiques et la confiscation de leurs biens résultent d'ordres émis par M. Mohebbi.
Les inspections irrégulières et l'humiliation des prisonniers politiques et de leurs familles font partie des actes illicites commis sur son ordre direct.
Le 30 juillet 2017, plus de 50 prisonniers politiques ont été transférés de force du hall 12, section 4 de la prison de Rajaï Chahr au hall 10 (dédié aux prisonniers sunnites). Pendant le transfert, les prisonniers ont été battus et leurs effets personnels ont été confisqués. Le transfert violent s'est produit sous l'autorité de M. Mohebbi et de Mohammad Mardani, alors responsable de Rajaï Chahr. Tandis que, selon les témoignages de certains des prisonniers transférés, des objets issus du marché noir tels que des téléviseurs, des réfrigérateurs et de la nourriture sont régulièrement vendus à des prisonniers sous le coup d’accusations non politiques.
Les conditions de vie des détenus du hall 10, section 4, sont en situation de crise. À la suite d'une visite dans cette section de la prison par un responsable du bureau du procureur, il a été ordonné aux prisonniers de recevoir immédiatement les équipements de base, mais l'ordre a été ignoré par les autorités pénitentiaires. Lorsque les prisonniers ont protesté contre cette négligence, ils ont été informés que M. Mohebbi s'était opposé à l'ordre émanant du bureau du procureur.
M. Mardani et Gholamreza Ziyayi (successeur de M. Mardani) affirment que les limites imposées aux prisonniers politiques et la confiscation de leurs biens résultent d'ordres émis par M. Mohebbi.
Mohammad Mardani
Mohammad Mardani (à gauche) est l'ancien chef de la prison de RajaÏ Chahr.
Mohammad Mardani a été promu à un poste dans l'organisation pénitentiaire mais qui continue à avoir de l’influence à l'intérieur de la prison. De nombreux cas de violations des droits humains ont été signalés à l'époque de M. Mardani à Rajaï Chahr. Il a été signalé, par exemple, qu'il avait délibérément placé des prisonniers l'un à côté de l'autre les incitant à la violence, ce qui a conduit à des cas de suicide.
« Mardani est un dictateur intransigeant qui utilise diverses excuses pour gagner de l'argent auprès des prisonniers via le personnel pénitentiaire », raconte un prisonnier à HRANA. « Par exemple, si un prisonnier ne souhaite pas être transféré dans une autre section, il peut empêcher le transfert en soudoyant le personnel de la prison avec de l'argent pour parler à Mardani en son nom ».
Selon des informations, M. Mardani était également connu pour avoir coucircuité les lettres écrites par des prisonniers au département de la sécurité de l'Organisation pénitentiaire.
Mohammad Mardani a été promu à un poste dans l'organisation pénitentiaire mais qui continue à avoir de l’influence à l'intérieur de la prison. De nombreux cas de violations des droits humains ont été signalés à l'époque de M. Mardani à Rajaï Chahr. Il a été signalé, par exemple, qu'il avait délibérément placé des prisonniers l'un à côté de l'autre les incitant à la violence, ce qui a conduit à des cas de suicide.
« Mardani est un dictateur intransigeant qui utilise diverses excuses pour gagner de l'argent auprès des prisonniers via le personnel pénitentiaire », raconte un prisonnier à HRANA. « Par exemple, si un prisonnier ne souhaite pas être transféré dans une autre section, il peut empêcher le transfert en soudoyant le personnel de la prison avec de l'argent pour parler à Mardani en son nom ».
Selon des informations, M. Mardani était également connu pour avoir coucircuité les lettres écrites par des prisonniers au département de la sécurité de l'Organisation pénitentiaire.
Gholmareza Ziyayi
Gholamreza Ziyayi (à droite) est l'ancien responsable de la prison de Rajaï Chahr.
Gholamreza Ziyayi a travaillé à Rajaï Chahr de septembre à octobre 2017 en tant que responsable de la prison. Une semaine seulement après sa nomination, M. Ziyayi a pris une mesure sans précédent en ordonnant le transfert des prisonniers bahaïs dans une section de la prison connue sous le nom d' « annexe ». Cette section aurait été construite pour punir plus intensément certains prisonniers. Pendant son séjour à Rajaï Chahr, M. Ziyayi aurait déclaré aux prisonniers qu'il était auparavant responsable de la tristement célèbre prison de Kahrizak. Plusieurs prisonniers politiques sont morts et beaucoup ont été torturés à Kahrizak sous sa direction.
Depuis décembre 2018, Gholamreza Ziyayi figure sur la liste des sanctions américaines en raison de ses violations des droits humains.
Gholamreza Ziyayi a travaillé à Rajaï Chahr de septembre à octobre 2017 en tant que responsable de la prison. Une semaine seulement après sa nomination, M. Ziyayi a pris une mesure sans précédent en ordonnant le transfert des prisonniers bahaïs dans une section de la prison connue sous le nom d' « annexe ». Cette section aurait été construite pour punir plus intensément certains prisonniers. Pendant son séjour à Rajaï Chahr, M. Ziyayi aurait déclaré aux prisonniers qu'il était auparavant responsable de la tristement célèbre prison de Kahrizak. Plusieurs prisonniers politiques sont morts et beaucoup ont été torturés à Kahrizak sous sa direction.
Depuis décembre 2018, Gholamreza Ziyayi figure sur la liste des sanctions américaines en raison de ses violations des droits humains.
Rostami
Rostami est le procureur adjoint pour les prisonniers politiques et sécuritaires à Rajaï Char.
M. Rostami répond aux familles des prisonniers deux jours par semaine en plus d'accepter les pots-de-vin des familles pour de petites faveurs, comme l'envoi d'une lettre. M. Rostami est connu pour n’autoriser que rarement les prisonniers malades de se rendre à l’hôpital. Lors de la première session du procès des responsables d'une attaque à mains armées à Téhéran, M. Rostami est apparu comme le représentant du Procureur et, par conséquent, les prisonniers ont pu l'identifier.
M. Rostami répond aux familles des prisonniers deux jours par semaine en plus d'accepter les pots-de-vin des familles pour de petites faveurs, comme l'envoi d'une lettre. M. Rostami est connu pour n’autoriser que rarement les prisonniers malades de se rendre à l’hôpital. Lors de la première session du procès des responsables d'une attaque à mains armées à Téhéran, M. Rostami est apparu comme le représentant du Procureur et, par conséquent, les prisonniers ont pu l'identifier.
Hossein Ajak
Hossein Ajak serait responsable des exécutions à Rajaï Chahr.
Il est connu pour être responsable des exécutions à Rajai Shahr et pour avoir battu des prisonniers. On rapporte qu’il couvre son visage lors de l'exécution de prisonniers, mais ceux qui ont été sauvés de l'exécution ont pu confirmer son identité dans des entretiens avec HRANA. M. Ajak est l'une des deux autorités pénitentiaires qui a récemment été chargé du transfert de trois prisonniers politiques de Rajaï Chahr à l'hôpital Imam Khomeini et de les avoir battus avec un bâton sans avertissement préalable. Les prisonniers politiques auraient porté plainte contre M. Ajak au service de sécurité de l'hôpital, mais les autorités pénitentiaires ont pu justifier leur comportement auprès des autorités de l'hôpital. Lors du procès du prisonnier politique, Mohammad Salas, M. Ajak était assis à côté de M. Salas et, en conséquence, il a pu être identifié.
Il est connu pour être responsable des exécutions à Rajai Shahr et pour avoir battu des prisonniers. On rapporte qu’il couvre son visage lors de l'exécution de prisonniers, mais ceux qui ont été sauvés de l'exécution ont pu confirmer son identité dans des entretiens avec HRANA. M. Ajak est l'une des deux autorités pénitentiaires qui a récemment été chargé du transfert de trois prisonniers politiques de Rajaï Chahr à l'hôpital Imam Khomeini et de les avoir battus avec un bâton sans avertissement préalable. Les prisonniers politiques auraient porté plainte contre M. Ajak au service de sécurité de l'hôpital, mais les autorités pénitentiaires ont pu justifier leur comportement auprès des autorités de l'hôpital. Lors du procès du prisonnier politique, Mohammad Salas, M. Ajak était assis à côté de M. Salas et, en conséquence, il a pu être identifié.
Vali Ali Mohammadi
Vali Ali Mohammadi est le directeur interne et le chef de la section n°4 de Rajaï Chahr.
Egalement connu sous le nom d'Ali Mohammadi, il est le directeur interne et le chef de la section 4 de Rajaï Chahr. Certains prisonniers affirment que M. Ali Mohammadi fait de la contrebande de drogue dans la prison en coopérant avec des groupes criminels.
Les prisonniers affirment que M. Ali Mohammadi participe au passage à tabac de prisonniers politiques et à la destruction de leurs biens personnels. M. Ali Mohammadi est également connu pour avoir placé des prisonniers politiques avec des prisonniers réguliers et déchiré des livres. M. Ali Mohammadi travaillerait sous les ordres directs de Mostafa Mohebbi.
Egalement connu sous le nom d'Ali Mohammadi, il est le directeur interne et le chef de la section 4 de Rajaï Chahr. Certains prisonniers affirment que M. Ali Mohammadi fait de la contrebande de drogue dans la prison en coopérant avec des groupes criminels.
Les prisonniers affirment que M. Ali Mohammadi participe au passage à tabac de prisonniers politiques et à la destruction de leurs biens personnels. M. Ali Mohammadi est également connu pour avoir placé des prisonniers politiques avec des prisonniers réguliers et déchiré des livres. M. Ali Mohammadi travaillerait sous les ordres directs de Mostafa Mohebbi.
Le Major Maghsood Zolfali
Maghsood Zolfali est le chef des forces de garde spéciales à Rajaï Chahr.
Le Major Maghsood Zolfali est le chef des forces des gardes spéciaux à Rajaï Chahr. Cet appareil de sécurité a attaqué à plusieurs reprises différentes sections à Rajaï Chahr sous la direction du commandant Zolfali. Au cours des inspections, le Major Zolfali est connu pour avoir battu des prisonniers et détruit leurs biens personnels.
Le Major Maghsood Zolfali est le chef des forces des gardes spéciaux à Rajaï Chahr. Cet appareil de sécurité a attaqué à plusieurs reprises différentes sections à Rajaï Chahr sous la direction du commandant Zolfali. Au cours des inspections, le Major Zolfali est connu pour avoir battu des prisonniers et détruit leurs biens personnels.
Darzi
Darzi est en charge des inspections pénitentiaires. Les drogues sont connues pour être répandues dans la prison de Rajaï Chahr - en particulier l'héroïne, la méthamphétamine et l'opium. Les prisonniers affirment que c'est le personnel de Rajaï Chahr qui fait entrer la drogue en prison. Des prisonniers ont dit à HRANA que M. Darzi travaille avec M. Ali Mohamamdi et M. Faraji (ci-dessous) pour faire passer de la drogue en passant par le magasin de la prison et qu'ils partagent leurs profits.
HRANA a obtenu des témoignages d'anciens membres des gangs de la prison qui ont accepté de témoigner.
HRANA a obtenu des témoignages d'anciens membres des gangs de la prison qui ont accepté de témoigner.
Faraji
Faraji est le responsable du magasin de la prison. Des prisonniers ont dit à HRANA que M. Faraji vendait des articles de la boutique à des prix inventés de toutes pièces et vendait des articles seulement pour sélectionner des prisonniers qui l'aident dans ses activités illégales. Il a été rapporté que le magasin de Rajaï Chahr manque de fruits et légumes alors que les drogues sont introduites clandestinement et vendues facilement. En outre, M. Faraji est connu pour aider à faire passer des téléphones portables pour certains prisonniers.
Bagheri
Bagheri est responsable des exécutions à Rajaï Chahr et les prisonniers le surnomment « l'exécuteur ».
« Il y a un responsable dans la prison, Bagheri, qui déplace personnellement les prisonniers en isolement en vue de leur exécution », raconte un prisonnier à HRANA. « Les jours d'exécution, il emmène personnellement les prisonniers de l'isolement à la potence, place la corde autour du cou et donne un coup de pied dans la chaise ».
« Il y a un responsable dans la prison, Bagheri, qui déplace personnellement les prisonniers en isolement en vue de leur exécution », raconte un prisonnier à HRANA. « Les jours d'exécution, il emmène personnellement les prisonniers de l'isolement à la potence, place la corde autour du cou et donne un coup de pied dans la chaise ».
Nematollah Saadat Rasool
Nematollah Saadat Rasool est le chef du département de la sécurité de la prison. En janvier 2018, HRANA avait signalé que les autorités pénitentiaires avaient l'intention d'exercer une pression supplémentaire sur les prisonniers en refusant de leur fournir des appareils de chauffage.
Les prisonniers affirment que deux autres membres du personnel pénitentiaire, Keyvani et une personne non identifiée, introduisent aussi de la drogue dans la prison. Cela a été signalé à M. Saadat Rasool et à M. Bahraini, qui est responsable de la sécurité dans l'Organisation pénitentiaire, mais ils ont refusé de mener une enquête complémentaire. Les prisonniers estiment que M. Saadat Rasool et M. Bahraini sont complices dans la contrebande de drogue dans la prison.
Les prisonniers affirment que deux autres membres du personnel pénitentiaire, Keyvani et une personne non identifiée, introduisent aussi de la drogue dans la prison. Cela a été signalé à M. Saadat Rasool et à M. Bahraini, qui est responsable de la sécurité dans l'Organisation pénitentiaire, mais ils ont refusé de mener une enquête complémentaire. Les prisonniers estiment que M. Saadat Rasool et M. Bahraini sont complices dans la contrebande de drogue dans la prison.
Hassan Gord (Kordi)
Hassan Gord est le chef de la section 1 de Rajaï Chahr. M. Gord travaille avec des gangs à l'intérieur de la prison et a aidé à provoquer des affrontements qui ont conduit à des meurtres. En 2016, HRANA a documenté le cas du prisonnier, Babak Ghiasi, qui a été assassiné au cours d’un combat en prison. Le dernier cas est un prisonnier et un membre de gang, Vahid Moradi, qui a été assassiné dans la section 1 sous la supervision de M. Gord.
M. Gord est connu pour être proche du leader d'un gang rival à celui de M. Moradi. Le matin du meurtre de M. Moradi, M. Gord a placé Sayid Salehi, l'un des principaux suspects dans l'affaire du meurtre de Moradi, dans la section 1. Les prisonniers ont déclaré que M. Moradi avait été poignardé et que son transfert à la clinique avait été délibérément retardé, provoquant une énorme hémorragie et sa mort.
M. Gord est connu pour être proche du leader d'un gang rival à celui de M. Moradi. Le matin du meurtre de M. Moradi, M. Gord a placé Sayid Salehi, l'un des principaux suspects dans l'affaire du meurtre de Moradi, dans la section 1. Les prisonniers ont déclaré que M. Moradi avait été poignardé et que son transfert à la clinique avait été délibérément retardé, provoquant une énorme hémorragie et sa mort.
Source : Les Militants des droits de l'homme - 23 juillet 2018
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