mardi 17 juillet 2018

#Iranprotests; Iran : 100ème jour de grève de la faim pour un Derviche emprisonné


derviches greve faim Zafar Ali Moghimi, un membre de la minorité souabe des Gonabadi, est en grève de la faim depuis 100 jours pour protester contre la violation des droits des derviches emprisonnés et pour exiger leur libération inconditionnelle.
Il a perdu 35 kilos et souffre d'hypotension, de douleurs articulaires et oculaires et de faiblesse physique. Le prisonnier court le risque de perdre conscience, d'après les compagnons de cellule de Moghimi.

Les autorités de la clinique de la prison ont refusé pendant quatorze jours de rédiger un rapport sur l'état physique de Moghimi et même de vérifier sa tension artérielle.
Zafar Ali Moghimi, détenu dans le pénitencier de Téhéran, a été condamné à sept ans de prison par la branche 15 du tribunal révolutionnaire, présidé par Abolghassem Salavati, lequel est connu pour avoir prononcé des peines sévères dans des affaires impliquant des accusations politiques.
M. Moghimi, possédant un doctorat en métallurgie à l'Université de technologie d'Amirkabir à Téhéran, a été arrêté le 20 février 2018, après que les tensions croissantes entre les forces de sécurité iraniennes et les membres de l'ordre soufi gonabadi du pays eurent atteint un pic de violence dans le nord de Téhéran.
Les derviches gonabadi s'étaient rassemblés ce lundi-là devant le poste de police 102, avenue Pasdaran, pour protester contre l'arrestation d'un membre de leur communauté, Nematollah Riahi, arrêté la veille.
Des affrontements ont éclaté après l'arrivée des forces de sécurité sur les lieux. Les derviches ont déclaré c’était les policiers qui avaient fait preuve de violence et ils ont posté des photos en ligne, prétendument capturées dans la nuit, montrant des hommes aux visages bandés et ensanglantés.
Au moins 300 derviches ont été arrêtés au cours de ces troubles.
Un rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l'homme en Iran a exprimé son inquiétude en 2017 sur le « ciblage et le traitement brutal » dont sont victimes les membres des différents groupes soufis, affirmant qu'ils « continuent d’être arrêtés, harcelés et détenus arbitrairement » et sont souvent accusés de délits liés à la sécurité nationale comme « l’atteinte à la sécurité nationale ».
 Source : Les droits de l’homme en Iran

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