Reporters sans frontières (RSF) s'indigne de la peine de prison de six ans à laquelle a été condamné par le tribunal révolutionnaire de Téhéran, le blogueur Soheil Arabi, lauréat du Prix de la liberté de la presse 2017 de RSF dans la catégorie des journalistes citoyens.
Son épouse, Nastaran Naimi, a été condamnée à une peine de 18 mois de prison.
Le tribunal a condamné Arabi pour « propagande anti-gouvernementale » et « insultes des symboles sacrés de l'Islam » dans ses écrits de prison, et a condamné sa femme pour sa collaboration dans ces délits et parce qu'elle a diffusé des informations sur les conditions dans lesquelles son mari était détenu lors des derniers quatre ans et demi.
Après son arrestation à Téhéran en décembre 2013, Arabi a été maltraité et enfermé en isolement pendant deux mois pour le forcer à avouer sa participation à la création d'un réseau Facebook qui a « blasphémé » l'islam et critiqué le gouvernement. Une longue saga judiciaire s'ensuivit dans laquelle il fut d'abord condamné à trois ans de prison, 30 coups de fouet et une lourde amende. Quelques mois plus tard, il a été rejugé et condamné à mort, mais la condamnation à mort a finalement été commuée en une peine de sept ans et demi de prison. Sa femme a été détenue pendant huit jours en juillet 2017 et a été harcelée et menacée depuis.
La santé d'Arabi, actuellement détenu dans la prison du « Grand Téhéran », est une source de grande préoccupation en raison de ses grèves de la faim répétées et du traitement inhumain et dégradant auquel les autorités pénitentiaires l'ont soumis. Le but de la persécution du système judiciaire sur lui et sa famille est de l'amener à cesser d’exprimer des critiques, même derrière les barreaux.
La santé d'Arabi, actuellement détenu dans la prison du « Grand Téhéran », est une source de grande préoccupation en raison de ses grèves de la faim répétées et du traitement inhumain et dégradant auquel les autorités pénitentiaires l'ont soumis. Le but de la persécution du système judiciaire sur lui et sa famille est de l'amener à cesser d’exprimer des critiques, même derrière les barreaux.
Source : Reporters sans frontières - 16 juillet 2018
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