CNRI - Le Dr Alejo Vidal-Quadras, président du Comité international pour la Justice (ISJ) et ancien vice-président du Parlement européen (1999-2014) est intervenu jeudi dans une conférence au Palais des Nations, siège des Nations Unies à Genève, sur la détérioration de la situation des droits de l'homme en Iran.
La réunion, présidée par Parviz Solgi Khazai, représentant du CNRI en Scandinavie et membre de l'Association des juristes Norvégiens, se tenait en marge de la session du Conseil des Droits de l'homme des Nations-Unies.
Dans son discours, Alejo Vidal-Quadras a souligné: "Le régime iranien, sous le mandat du soi-disant président modéré (Hassan Rohani), a exécuté plus de prisonniers que sous le mandat d'Ahmadinejad pour la même période. En fait, l'Iran est au premier rang dans le monde pour le nombre d'exécutions per capita, avec 1300 à 1400 exécutions pendant le mandat de Rohani ".
"Beaucoup d'Iraniens, y compris les membres des minorités Kurdes, Baloutches et Arabes de la province du Khouzistan sont dans le couloir de la mort. Les minorités religieuses sont également réprimées.
Environ 140 bahaïs sont détenus dans les prisons iraniennes et leurs cimetières sont détruits. Les Iraniens qui se sont convertis au christianisme ont été brutalement réprimés par les autorités. Cette répression vise aussi les musulmans sunnites.
"En 2014, sous la présidence de Rohani, le gouvernement a mis en œuvre des politiques discriminatoires, y compris des restrictions pour l'emploi des femmes dans les cafés et certains espaces publics. Il y eu une vague de vitriolage contre les femmes en septembre et octobre dernier à Ispahan et d'autres villes iraniennes. Les femmes qui ne respectaient supposément pas le code vestimentaire de la République islamique ont été prises pour cible.
"Rohani a pris la défense de la peine de mort et a déclaré à la télévision iranienne: «c'est la loi; l'État de droit doit être respecté et nous ne devons pas interférer dans ce domaine».
"Le ISJ considère que le mandat de M. Ahmad Shaheed, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme en Iran, doit être renouvelé. Ceci alors que le régime iranien ne lui a pas permis de visiter le pays.
"Si nous voulons vraiment un Iran libre qui ne soit pas un fauteur de trouble régional ou un commanditaire de terrorisme et d'intégrisme islamiste dans le monde, nous devons insister sur le respect des droits humains en Iran. Toute expansion des relations avec l'Iran doit être conditionnée à un net progrès des libertés dans ce pays. L'Iran doit mettre fin aux exécutions, libérer les prisonniers politiques, arrêter la répression des femmes et respecter les libertés fondamentaux du peuple iranien.
«Je suis sûr que si nous obligeons les mollahs d'arrêter les exécutions publiques et cesser la répression contre l'opposition, ce régime va rapidement se désintégrer. Nous devons nous tenir aux côtés du peuple iranien pour qu'il sache que nous l'abandonnerons pas ".
Les autres intervenants à la réunion étaient: Mme Elizabetta Zamparutti, du Nonviolent Radical Party - Transnational and transparty, Mme Christiane Perrégaux, professeur honoraire à l'université de Genève, Mme Karen Parker, présidente de l'International Educational Development, Farideh Karimi, représentante de l'Association internationale pour les droits des femmes (WHRIA) et Mostafa Naderi, ancien prisonnier politique iranien qui a passé dix ans de sa vie dans les donjons des mollahs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire