jeudi 26 mars 2015

Un officiel du régime iranien : Nous n’allons pas mettre en œuvre le Protocole additionnel du TNP car nous considérons les résolutions du Conseil de sécurité comme illégales

Behrouz Kamalvandi, le porte-parole de l’Organisation l’énergie atomique d’Iran (OEAI), a annoncé mardi que le régime iranien ne va pas mettre en œuvre le Protocole additionnel au Traité de non-prolifération des armes nucléaires. Ce protocole donnerait aux inspecteurs internationaux la possibilité d’aller partout et à tout moment pour examiner les sites soupçonnés d’héberger les activités secrètes de développement d’armes nucléaires.
Réagissant aux déclarations de lundi du Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, qui avait insisté sur la nécessité de la mise en œuvre par l’Iran du Protocole additionnel, Kamalvandi a déclaré : « M. Amano a indiqué à plusieurs reprises dans ses rapports que si l’on veut qu’il déclare les activités nucléaires de l’Iran comme étant pacifiques, l’on doit mis en œuvre le Protocol Additionnel... et à d’autres occasions, il a souligné que le Conseil de sécurité de l’ONU le Conseil des gouverneurs de l’AIEA ont appelé l’Iran à appliquer le Protocole additionnel, bien que nous ayons déjà exprimé notre position sur ce sujet un certain nombre de fois. »
Kamalvandi a ajouté : « Tout d’abord, l’acceptation du Protocole additionnel est un acte volontaire. Nous considérons les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et du Conseil des gouverneurs de l’AIEA sur ce sujet comme illégales. C’est la raison pour laquelle, jusqu’à présent, nous ne les avons pas mises en œuvre. »
Le directeur général de l’AIEA – qui a participé lundi à une conférence organisée par « la Fondation Carnegie pour la paix internationale » – a déclaré dans une interview avec Washington Post :
« L’Iran n’a pas donné les informations ou les accès nécessaires pour apaiser les craintes de l’agence sur le potentiel de production d’armes nucléaire dans ce pays. »
« Sur une douzaine de questions sur les possibles dimensions militaires des activités nucléaires menées en Iran dans le passé, l’Iran a seulement répondu à une seule question. »
« L’Iran n’a fourni que des informations ‘très limité’ sur deux autres de ces questions, tandis que les autres questions sont complètement restées sans réponse. »
M. Amano a déclaré que les six puissances mondiales qui négocient avec l’Iran devraient insister pour que ce pays applique le Protocole additionnel du TNP. Il a souligné : « La mise en œuvre de ce protocole est très nécessaire et nous donnera des outils plus puissants pour contrôler les activités nucléaires qui ne sont pas déclarées à nous. »
Un des principaux objectifs des négociations en cours entre Téhéran et les pays du groupe P5 + 1 est le suivant : obtenir du régime iranien des garanties qu’il ne cherche pas à obtenir des armes nucléaires et obliger ce régime de bloquer l’ensemble de pistes susceptibles d’aboutir à la fabrication d’une bombe atomique.
Les préoccupations actuelles de la communauté internationale sont aggravées par deux décennies de dissimulations et de tricheries du régime iranien, en particulier concernant les dimensions militaires du programme nucléaire de ce régime.
Le 24 février 2015, le Conseil national de la Résistance d’Iran (CNRI) a révélé des informations détaillées sur l’existence en Iran d’un système parallèle secrète, ainsi que l’existence d’un site nucléaire secret, situé à Téhéran et appelé « Lavizan-3 ».
Les informations fournies par le CNRI ont été récoltées par les réseaux de l’Organisation des Modjahédine du peuple d’Iran (OMPI) à l’intérieur de l’Iran. Celles-ci montre que sur le site de « Lavizan-3 », depuis plusieurs années, le régime iranien a procédé à l’enrichissement de l’uranium de façon secrète et en utilisant des centrifugeuses avancées.
Le 7 février, Madame Maryam Radjavi, la présidente élue de la Résistance iranienne, a souligné la nécessité de contraindre le régime iranien d’accepter le Protocole additionnel du TNP. « Il faut obliger le régime des mollahs de se conformer pleinement aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, d’arrêter l’enrichissement de l’uranium et de permettre les inspections inopinées de tous ses sites nucléaires suspects », a-t-elle déclaré.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire