CNRI - La prison de Raja’i Chahr a été témoin hier matin de l'exécution de 19 prisonniers dont une vaste campagne avait cherché à les sauver. Les familles avaient été appelées la veille pour le dernier adieu avec leurs proches.
La plupart d'entre eux étaient condamnés pour des crimes de droit commun. Parmi les exécutés certains noms ont été cités: il s’agit de Reza Ghorbani, Mahmoud Maleki, Mahmoud Farajlou, Ahmad Malakizadeh, Mansour Gholamzadeh.
Le 12 avril, les familles et proches des condamnés à mort s’étaient rassemblées devant la prison pour réclamer l’annulation de leur peine de mort.
Une partie des condamnés transférés venaient des sections 2 et 3 de Ghezel-Hessar qui le 17 aout 2014, avaient protesté contre les vagues d’exécutions collectives et secrètes dans cette prison et pour empêcher la pendaison de plusieurs détenus mis à l’isolement.
Des heurts avaient éclaté avec les gardiens. La garde spéciale avait alors ouvert le feu à bout portant, faisant un grand nombre de morts et de blessés.
En guise de punition, une quarantaine de protestataires avaient été transférés à Gohardacht où on maintient les prisonniers sur le point d’être exécutés.
La Résistance iranienne avait appellé les instances internationales à agir de toute urgence pour sauver la vie de ces prisonniers.
Le Rapporteur spécial sur les droits de l'homme en Iran, Ahmed Shaheed, a déploré dans son dernier rapport, en mars, la détérioration de la situation des droits de l'homme en Iran qui détient le taux le plus élevé d'exécutions par habitants dans le monde.
"À mon avis, la situation générale s’est détériorée, comme l’indique la recrudescence des exécutions en Iran," a-t-il déclaré.
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