Mesures répressives à la suite de l’appel des formations ouvrières et enseignantes à des protestations
Le 28 avril, environ 250 salariés se sont rassemblés peu avant la Journée internationale des travailleurs, pour protester devant le Majlis des mollahs à Téhéran. Ils condamnaient la répression et les discriminations. « Nous avons faim, nous avons faim », criaient-ils et « Libérez les travailleurs emprisonnés », « Libérez les profs emprisonnés », « Travailleurs, enseignants, union, union », « Travailleurs, étudiants, union, union », « De quoi vivre dans la dignité, c’est notre droit inaliénable ».
Dans leur résolution finale, les manifestants ont condamné les mesures anti-ouvrières qui plongent des millions de travailleurs dans la misère.
D’autre part, à la suite de l’appel des organisations ouvrières et enseignantes à protester le 1er mai, le régime redoutant l’ampleur du mouvement, a déroulé une panoplie de mesures répressives :
- Le 18 avril, Hamed Mahmoudi Nejad, soudeur et membre du comité fondateur d’une formation ouvrière, a été arrêté à Sanandaj (ouest de l’Iran).
- Le 19 avril, Ali-Reza Hachemi, directeur général de l’organisation des enseignants iraniens a été arrêté.
- Le 24 avril, les services de renseignement ont menacé par téléphone dans la ville de Chahrekord un grand nombre de travailleurs de la zone industrielle, comme quoi s’ils allaient manifester, ils étaient identifiés et risquaient jusqu’à 15 ans de prison.
- Ce jour-là des agents en civil ont agressé un directeur d’établissement, du nom de Hamid Chahrani alors qu’il marchait dans la rue. Ils l’ont menacé de représailles s’il organisait une grève.
- Le 26 avril, les gardiens de la prison de Gohardacht en banlieue de Téhéran ont sorti le prisonnier politique Rassoul Bodaghi, un enseignant, de la salle 12 section 4 sous prétexte de le conduire au parquet de la prison d’Evine, pour l’emmener vers une destination inconnue. Cela fait des années qu’il est incarcéré et loin de son lieu d’origine et il ne lui manque plus que trois mois à purger.
Par ailleurs, des unités des gardiens de la révolution et de la milice du Bassidj opèrent des manœuvres dans l’est et l’ouest de la capitale iranienne pour aviver le climat de peur et tenter de contenir les protestations sociales.
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