Prise en otage d’un habitant de Liberty – n°6
La quatrième semaine de détention illégale de M. Safar Zakery, habitant du camp Liberty en Irak, sous prétexte d’un accident de la route douteux se termine. Nasser Moussavi, inspecteur (et juge d’instruction) du tribunal de Karkh à Bagdad qui est un proche associé de l’ancien premier ministre irakien Maliki, poursuite cette prise d’otage flagrante sur des allégations absurdes et pose, à la demande du régime iranien, des conditions impossibles à réaliser pour la libération de Zakery.
Le 9 avril, après avoir interrogé M. Safar Zakery en présence de ses avocats et du conseiller juridique des habitants de Liberty qui lui servait d’interprète, Moussavi a déclaré dans une décision concernant l’accident de la route, que sa remise en liberté pouvait se faire sous une caution de 30 millions dinars devant être déposée par un fonctionnaire du gouvernement irakien qui doit être résident de Bagdad. Cette décision démontre clairement que le but est uniquement de maintenir M. Zakery en détention illégale à la demande du régime iranien. En effet:
1. On ne trouve nulle part au monde un précédent où dans un accident de la route sans blessés sérieux, un conducteur qui n’est pas coupable soit arrêté et qu’une caution aussi lourde soit demandée pour sa remise en liberté alors que le conducteur en tort n’a pas été détenu une seule journée. Cela ne reflète que la loi de la jungle que le califat intégriste de Téhéran impose à Bagdad.
2. Tout fonctionnaire irakien ou simple citoyen qui déposerait une caution pour un membre de l’OMPI deviendrait la cible des tueurs et de la répression de la Force Qods, de ses milices et de ses terroristes en Irak. Par exemple, en septembre 2012, M. Akram Naqib, homme d’honneur et avocat irakien de quelques affaires juridiques des habitants d’Achraf et Liberty, a été assassiné chez lui à Bagdad.
3. Si l’inspecteur recherchait vraiment une assurance et un garant, alors les avocats de cette affaire ont déclaré depuis le premier jour qu’ils étaient prêts à se porter garants pour M. Safar Zakery. De même, le 9 avril, ils ont présenté à l’inspecteur une assurance écrite et officielle complète portant sceau et signature, mais il l’a refusée. De plus, les agents de renseignement ont implicitement menacé les avocats de les arrêter.
4. Par ailleurs, le conseiller juridique des habitants de Liberty a fait remarquer que les habitants sont emprisonnés au camp Liberty et ne sont pas en mesure de trouver un tel garant. Il a dit à l’inspecteur que les habitants sont prêts à collecter parmi eux 30 millions de dinars et à déposer la caution au tribunal. L’inspecteur a encore rejeté cette proposition et menacé d’arrêter le conseiller juridique.
5. Dans la marge de cette décision que l’inspecteur a adressée à un agent exécutif, il est stipulé que vu le fait qu’il existe aussi une autre affaire en suspens, cette décision fera l’objet d’une application de principe, signifiant que même si un garant et une caution sont trouvés, l’inspecteur ne relâchera pas M. Safar Zakery en avançant le prétexte absurde de résidence illégale.
6. En ce qui concerne le statut légal de M. Safar Zakery, les allégations de Nasser Moussavi sont encore plus absurdes que l’affaire de l’accident de la route. Comme les autres membres, non seulement sa présence en Irak est légale depuis le début, mais en 2003, il a figuré au nombre des personnes protégées par la Quatrième Convention de Genève et depuis 2011, il est sous protection de la loi international des réfugiés, ainsi que du protocole d’accord signé entre le gouvernement irakien et les Nations Unies. Ces dernières années, plusieurs tribunaux irakiens ont affirmé que l’entrée et la présence des membres de l’OMPI en Irak sont légales et le 28 novembre 2012, le ministère irakien des Affaires étrangères a officiellement déclaré que les membres de l’OMPI sont des réfugiés temporaires en Irak (tous les documents ont été donnés à l’inspecteur). De plus, depuis l’arrestation illégale de M. Safar Zakery, le HCR a confirmé la légalité de son statut et de son séjour au camp Liberty dans deux lettres officielles au tribunal du tribunal de Karkh.
7. Selon des rapports et des informations parvenus à la Résistance iranienne, Nasser Moussavi est un proche associé de Nouri Maliki. Il a reçu l’ordre de maintenir M. Safar Zakery en prison sous n’importe quel prétexte. Comme Moussavi a dit qu’il était impossible de retenir prisonnier M. Zakery pendant longtemps pour un simple accident de la route, il a dû ouvrir un dossier de séjour illégal pour de garder en prison. Moussavi a aussi reçu l’ordre d’empêcher son hospitalisation pour subir une intervention chirurgicale.
Le contexte : Le 16 mars, M. Zakery, conducteur d’un camion citerne septique du camp Liberty, est allé vidanger sa citerne. A son retour vers Liberty, il a été heurté dans un accident par un véhicule blindé Humvee de la force irakienne SWAT. Le Humvee qui roulait à une vitesse illégale de 60km/h, a été déporté sur la gauche dans un tournant et a heurté le camion de M. Zakery qui arrivait en face à l’extrême droit à une allure de 20km/h. Le camion a été gravement endommagé. Quand la police de la route est arrivée sur place, elle a déclaré que le Humvee était en tort. Le policier qui accompagnait Safar Zakery dans le camion et celui qui était assis dans la cabine d’un autre camion citerne qui le suivait de près ont tous deux confirmé que le Humvee était en tort.
La Résistance iranienne met en garde contre les objectifs funestes du régime des mollahs et de ses agents en Irak dans cette prise d’otage en abusant de l’appareil judiciaire irakien. Elle rappelle les engagements écrits et répétés des USA et de l’ONU d’assurer la sécurité et la protection des habitants de Liberty jusqu’au départ “du dernier” d’Irak. Elle appelle le gouvernement américain, la MANUI et le HCR à prendre des mesures immédiates et efficaces pour assurer la libération de M. Zakery et mettre fin à cette intrigue contre les membres de l’OMPI au camp Liberty.
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