Avec l'aggravation de la crise économique et sociale en Iran, plusieurs mouvements de protestation ont été rapportés dans divers secteurs du pays. Les médias ont rapporté quelques 119 manifestations et grèves pour le seul mois de mars. Les slogans des manifestants portaient essentiellement sur les revendications salariales mais également contre les politiques de la dictature des mollahs.
Dans le secteur ouvrier, 72 grèves et manifestations ont été rapportées dans 13 villes du pays pour revendiquer les salaires impayés et protester contre les licenciements injustifiés. Dans le secteur de l'enseignement, 11 mouvements de protestation ont été rapportés par les enseignants à Téhéran et dans huit villes de provinces. Trois manifestations estudiantines ont également été organisées, dont l'une à la suite de l'empoisonnement d’une étudiante militante.
Dans d'autres secteurs, 26 mouvements de protestation ont été rapportés dans une quinzaine de villes, notamment par les conducteurs de camions, les fonctionnaires municipaux, les vendeurs ambulants, les artistes militants, les marchands du bazar de Téhéran, ainsi que par les citoyens pour protester contre la pénurie d'eau courante dans plusieurs villes.
Notamment, un mouvement de protestation de grande ampleur a eu lieu le 17 mars à Ahwaz contre le régime des mollahs. Il faisait suite à la mort, le 13 mars, de Younes Assakereh, un marchand ambulant qui s'était immolé pour protester contre les agissements des agents qui l’empêchaient de travailler. Les gens brandissaient des pancartes marquées « nous sommes tous Younes ». La jeunesse scandait des slogans exprimant sa rage et son rejet de la répression et des discriminations mises en place dans la province du Khouzistan.
Un autre mouvement important à signaler concerne les courageux prisonniers politiques qui ont été impliqués dans cinq actions de protestation au mois de mars, notamment contre l'exécution de six prisonniers politiques kurdes. Ils ont également diffusé des déclarations communes pour condamner la vague d'exécutions, la répression des minorités et les ingérences du régime au Yémen et dans la région.
La population iranienne vit dans le dénuement alors que l’immense richesse du pays est dilapidée dans la répression, l’exportation du terrorisme et du bellicisme au Moyen-Orient et dans le projet nucléaire funeste, quand elle n’est pas pillée par les dirigeants du régime.
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