mardi 14 avril 2015

La dangereuse indulgence envers le régime iranien - Analyse


Par Alireza Jafarzadeh, membre de la Commission des Affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne.
La communauté internationale fait une erreur stratégique en accordant une crédibilité injustifiée à un régime qui a prouvé à maintes reprises qu’il ne mérite pas d’être considéré comme une puissance régionale légitime.
 De plus en plus de gens se rendent compte que l’intégrisme islamiste est la plus grande menace contre la paix et la sécurité mondiale. Durant les dernières décennies, le régime iranien a toujours agi comme la source et le parrain de l’extremisme qui s’est propagé à travers les continents. Ce régime théocratique n’a aucun respect pour les idéaux démocratiques et adhère à une idéologie toxique qui est en contradiction directe avec les aspirations universelles de liberté et de paix.
Le régime iranien sert de modèle pour tous les fondamentalistes islamiques, chiites ou sunnites, au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord. En outre, en raison de son déficit de légitimité et de base populaire à l’intérieur de l’Iran, ce régime cherche à étendre son influence régionale pour garantir sa survie. Le régime de Téhéran forme, armeme et finance un grand nombre de groupes terroristes à travers le monde, notamment des milices en Irak et en Syrie. Son implication directe au Yémen et au Liban, ainsi que ses efforts pour retrouver son influence perdue en Irak, devraient tous être considérés comme des actes désespérés de la part d’un régime de plus en plus vulnérables.
Les transgressions sans scrupules du régime de Téhéran au-delà de ses frontières au cours des dix dernières années ont montré que ce régime a l’ambition d’étendre sa mainmise sur toute la région du Moyen-Orient.
La situation catastrophique à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui au Moyen-Orient est largement due aux ingérences néfastes de l’Iran qui est complice des régimes brutaux dans cette région et qui emploie diverses milices pour mettre en œuvre ses politiques. L’émergence du Daech a choqué le monde, mais il ne surprend pas ceux qui sont familiers avec le modus operandi du régime iranien. Ce régime instrumentalise des milices violentes pour mener ses politiques sectaires en Irak et pour maintenir au pouvoir la dictature de Bachar el-Assad en Syrie.
Ce qui a aggravé la situation est que certains dans la communauté internationale ont cru naïvement que le partenariat avec l’Iran pour lutter contre Daech donnerait des résultats positifs. Sous prétexte de lutter contre Daech et de soutenir le gouvernement irakien, le régime iranien a instrumentalisé des milices chiites pour mener des opérations contre les populations sunnites dans certaines provinces de l’Irak et pour répandre son influence dans ce pays. Quand un tel régime est autorisé ou même encouragé à agir librement dans un autre pays, les résultats ne peuvent qu’être désastreux.
De même, les négociations nucléaires en cours ont renforcé ce régime qui était venu à la table des négociations à reculons et avec un désespoir total. Les pays du groupe P5 + 1 ont fait face au régime iranien des concessions que ce dernier ne mérite nullement. L’accord proposé n’empêche pas l’Iran de développer une arme nucléaire et, au mieux, ne fait que retarder les échéances. Etant donné que dans le cadre de cet accord, les infrastructures nucléaires de l’Iran restent intactes, le régime iranien garde la capacité de développer rapidement des armes atomiques.
Le fondamentalisme ne peut être combattu avec succès, si l’on autorise le renforcement de l’épicentre de l’intégrisme islamique mondial, c’est à dire, le régime iranien. Ce régime fait partie du problème et tant que ce régime est au pouvoir, la communauté internationale ne pourra pas endiguer le danger de l’extrémisme islamique. Pour lutter contre le fondamentalisme, la première chose à faire est d’expulser le régime iranien de l’Irak et de la Syrie afin de l’empêcher de faire davantage de dégâts et de saper les efforts de la coalition internationale et des populations locales dans ces deux pays. Du point de vue des Iraniens, la solution ultime est un changement de régime en Iran, non par une intervention militaire étrangère, mais en soutenant les aspirations du peuple iranien. Le monde doit cesser d’aider le maintien au pouvoir d’un régime qui est dépourvu de toute légitimité, sous prétexte que l’on peut signer avec ce régime des contrats lucratifs.
[Texte traduit de l’anglais]

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire