La radio Deutsche Welle en langue persane a diffusé une émission sur la tragédie des enfants qui sont vendus par leurs parents en Iran. Acculées à la pauvreté et pris dans l’engrenage de l’addiction, de nombreuses familles vendent leurs enfants à des prix dérisoires.
Déjà, en février 2014 le quotidien Etemad avait rapporté sur le scandale du « marché d’enfants » sur la place Darvazeh-Ghar de Téhéran. La valeur marchande de ces enfants s’élevait à 120 dollars pour les parents et 2400 dollars pour l’intermédiaire.
Mais cette semaine, un autre quotidien du régime, Chahrvand, a rapporté sur ce fléau qui sévit également en provinces. Des victimes interviewées à Amol et à Sari, dans le nord de l’Iran, ont expliqué que c’est la dépendance à la drogue qui les a poussés à vendre leurs enfants. Soudabeh, une mère de 22 ans, a confié qu’elle avait dû vendre ses deux jeunes enfants aux prix de 150 dollars pour rembourser les créanciers de son mari.
Citant un spécialiste du SIDA au centre de santé de la province de Mazandaran, le quotidien ajoute que les femmes toxicomanes sont incitées à avoir des enfants. Un intermédiaire empoche quelques 2400 dollars pour chaque enfant.
Deutsche Welle a interrogé un familier de ce phénomène tragique, Mohammad Lotfi, membre d’une association de défense des droits des enfants. Selon lui, les principales causes qui amènent les gens à vendre leurs enfants c’est la pauvreté et la dépendance à la drogue qui font des ravages dans le régime islamiste. Mais il y a également des familles qui vendent leurs enfants uniquement à cause de la misère et ils sont nombreux.
Un autre militant des droits des enfants a déclaré à Deutsche Welle, que pour avoir travaillé sur le problème des enfants et des femmes dans ce domaine, il peut confirmer l’ampleur du fléau. En réponse à une question sur le sort réservé à ces enfants ? Mohammad Lotfi a déploré : « La plupart des enfants sont achetés pour être exploités comme main d’œuvre. Mais on vend également à des couples sans enfant ». D’autres sont utilisés par bandes mafieux pour déplacer de la drogue ou pour faire la manche.
Alors que le plateau iranien regorge de richesses, la population iranienne se démène dans la misère. Au moins 14 millions d'Iraniens vivent sous le seuil de pauvreté, selon un rapport de la Banque centrale en Iran. Les intégristes au pouvoir sont trop occupés à développer l’arme nucléaire, à financer les groupes extrémistes et à soutenir les dictateurs de la région, et surtout, à réprimer leur propre peuple.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire