Les rapports parvenus d'Iran font état de 150 arrestations depuis une semaine dans la ville kurde de Mahabad, scène de manifestations contre les autorités islamistes. Les familles des personnes arrêtées sont sans nouvelles de leurs proches.
Les militants des droits de l'homme ont pu identifier les noms de certaines personnes qui n’ont donné aucun signe de vie depuis leur arrestation : il s'agit d’ Ali Achktalkh, Hossein Amini, Youssef Farzadian, Karim Ebraham et Akam Ahad.
Une source locale a indiqué : « certaines personnes arrêtées ont été confiées aux Renseignements de Mahabad, et ceux qu'on a accusés de délits plus graves ont été confiés aux services des Renseignements d’Oroumieh, (chef-lieu de la province d’Azerbaïdjan occidental.)»
La répression a fait suite à une semaine de protestations à Mahabad et dans d’autres villes kurdes en Iran, provoquées par la mort de la jeune Farinaz Khosravani, qui le 4 mai dernier, pour échapper à un agent du régime qui voulait la violer, s’est jetée d’une fenêtre du quatrième étage de l’hôtel où elle travaillait.
La population a alors envahi les rues de la ville pour manifester son indignation et réclamer justice. Certains manifestants ont mis le feu à l'hôtel et défié la police. La tension est très vives toujours vive à Mahabad, avec une présence policières omniprésente et une interdiction de visites ou de communications avec les prisonniers. Le mouvement de protestation s'est propagé dans le Kurdistan iranien, notamment dans les villes de Sardacht et de Sanandaj.
Amnesty International et d’autre ONG ont déploré l’agressivité des forces de polices et ont exigé la libération des personnes arrêtées.
Maryam Radjavi, la dirigeante du Conseil national de la Résistance iranienne, a salué la mémoire de cette jeune femme au noble courage et a exhorté l’ensemble des Iraniens et en particulier les jeunes à se dresser en soutien aux familles des personnes arrêtées.
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