Les pressions économiques augmentent avec l’élimination des quotas de l'essence et une augmentation de 40% de son prix
CNRI - Dans un drame survenu le matin du 26 mai à Téhéran, un conducteur démuni qui travaillait avec sa moto pour subvenir aux besoins de sa famille, s’est immolé par le feu pour protester contre l'augmentation du prix de l'essence. L’événement tragique a été rapporté à une station service de la zone 2 de Téhéran et le blessé a été transporté à l'hôpital Chohada à Tarniche.
Vers midi, de nombreux conducteurs de véhicules et de taxi de Varamine ont protesté contre la hausse des prix du carburant et se sont rassemblés devant le gouvernorat. Mais les forces de police ont fait irruption et les ont tabassés.
Dans la soirée du lundi 25 mai, après l’annonce de l’augmentation des prix de l'énergie, des heurts ont éclatées entre les manifestants et la police dans une station service à Robat Karim, dans la province de Téhéran. Les manifestants ont fracassé les vitres de la station et une dizaine de personnes ont été arrêtées. Les chauffeurs de taxi de Mehrchahr, à Karadj, ont également exprimé leur mécontentement de la suppression des quotas par le régime.
Dans la crainte de la propagation des protestations, les forces de police, la milice du Bassidj et des agents du Renseignement sont en état d'alerte à Téhéran.
Le 26 mai, dans une mesure anti-démocratique, les mollahs ont décidé de supprimer le quota de 60 litres d'essence subventionné pour les particuliers, unifiant ainsi le prix de l'essence mais aussi du gazole avec une augmentation de 40 % pour l’essence.
Les quotas d'essence pour les taxis et les subventions sur les carburants dans le secteur agricole ont également été supprimés. Cette action sera suivie par une vague de hausse des prix, dont la pression principale sera ressentie par les segments les plus pauvres de la population. Des millions de personnes ont de la difficulté à subvenir à leurs besoins en Iran.
Selon les médias du régime, au cours des 400 derniers jours, le prix de l'essence a augmenté de 118%, le super de 100%, le gaz liquide de 326%, le kérosène de 50%, l'huile de carburant de 200% et de carburant diesel d'environ 100% (agence de presse Mehr, le 25 mai).
Le régime des mollahs augmente la pression sur les couches défavorisées alors qu'il dilapide des milliards de dollars dans son projet nucléaire illégitime et l'exportation de la crise en Syrie, en Irak, au Liban, au Yémen et dans d'autres pays.
Hamid Hosseini, membre de l'Union des exportateurs de pétrole, de gaz et des produits pétrochimiques a déclaré : « A l'approche de l'été, certaines raffineries du pays vont devoir fermer pendant environ deux mois. Les pressions régionales et l'aventure au Yémen ont compliqué la fourniture et l'achat du gaz pour le gouvernement. Le volume des subventions et d'autres questions ont changé la situation. » (Agence de presse Mehr, le 25 mai).
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