CNRI - Un organe en Iran, responsable « la promotion de la vertu et la répression du vice » a annoncé la formation de 4600 patrouilles composées chacune de dix membres pour renforcer le respect du code vestimentaire et le contrôle des rapports entre les jeunes filles et garçons.
Mehdi Amini, adjoint des « Comités populaires du QG pour la promotion de la vertu et la répression du vice » a déclaré le 10 septembre aux médias iraniens : « Après l'adoption de la loi (par le Majlis) pour la protection des agents responsables de la promotion de la vertu et la répression du vice, nous avons commencé à recruter et organiser des groupes composés de 10 membres afin de faire des rappels à l'ordre ».
Un projet de loi pour protéger les agresseurs des femmes prétendument « mal voilées » a été adopté par le Parlement des mollahs au début de l’année.
L'adjoint des « Comités populaires » a précisé que « les forces recrutées pour la mise en œuvre de cette loi ont reçu les formations nécessaires dans les mosquées et les centres religieux et s'apprêtent à commencer leur mission. »
Selon le responsable intégriste, l'objectif de cette mesure est de « faire face aux complots des ennemis ».
La responsabilité du renforcement du code vestimentaire est officiellement une tache de la milice du Bassij, affilié aux gardiens de la révolution (Pasdaran).
Après l'adoption de la loi en question, un responsable du « QG de la lutte contre le vice» avait annoncé : « Ceux qui sont chargés dans les rues de contraindre les mal-voilées à respecter le code vestimentaire, seront protégés par la loi. Le projet de soutien légal aux pourfendeurs des mal-voilées sera lancé dans 200 villes du pays à titre d'expérimentation. »
Par ailleurs, en octobre 2014, les députés du parlement des mollahs ont élaboré un projet de loi selon lequel dans les entreprises commerciales et services du secteur privé, les femmes ne pourront occuper un poste que si dans ce post elles n’ont aucun contact avec les hommes. Dans les administrations et les entreprises publiques, un plan de séparation des femmes des hommes a été mis en application depuis plusieurs années.
Le projet de loi susmentionné prévoit de lourdes sanctions pour les entreprises qui ne respecteraient pas la règle de séparation des femmes et des hommes : fermeture pendant une semaine, lors de la première infraction constatée ; fermeture pendant un mois, en cas de récidive. Par ailleurs, ce projet de loi prévoit une amende pour les femmes « mal-voilées » lors de la conduite d’une voiture et prévoit également des sanctions financières et des réductions de salaires pour les femmes « mal-voilées » au sein de l’administration et des entreprises.
En Iran la population résiste de plus en plus aux agents qui agressent les femmes sous prétexte de port incorrect du voile et nombre d'assaillants sont passés à tabac par la population qui n’hésite pas à en découdre avec les inquisiteurs. Les mesures répressives du régime intégriste sont une réaction face à la résistance étendue des Iraniennes contre les mesures liberticides imposées aux femmes.
Maryam Radjavi, dirigeante de la Résistance iranienne, a déclaré dans une intervention sur la situation des femmes en Iran, en mars dernier : « Pourquoi l’intégrisme islamiste voue surtout sa haine et sa violence aux femmes ? À cause de sa nature arriérée et misogyne et en réaction aux mouvements pour les libertés et l’égalité dans lesquelles l’émancipation des femmes a une position centrale. C’est pourquoi l’hostilité à l’égard des femmes a toujours constitué le foyer de l’intégrisme islamiste, voulant ainsi terroriser l’ensemble de la société. Mais je dois préciser que l’intégrisme islamiste qui est une réaction défensive vis-à-vis du mouvement pour les libertés et l’égalité ne pourra pas perdurer devant la détermination des peuples des peuples du Moyen-Orient en quêtes pour la démocratie et l’égalité. »
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