mercredi 7 octobre 2015

Blackwell dénonce les manquements du gouvernement américain vis-à-vis des dissidents iraniens au camp Liberty en Irak

L’ambassadeur Ken Blackwell dénonce les manquements du gouvernement américain concernant les dissidents iraniens résidant au camp Liberty en Irak

Le régime iranien est la seule théocratie au pouvoir dans l’histoire contemporain et l’Organisation des Modjahédine du peuple d’Iran (OMPI) lutte depuis plusieurs décennies pour évincer ce régime, a déclaré Ken Blackwell, ancien maire de Cincinnati et ancien ambassadeur des Etats-Unis auprès de la Commission des droits de l’Homme de l’ONU.
L’OMPI a énormément souffert et la grande majorité des 120.000 opposants politiques exécutés en Iran par les ayatollahs ont été des membres et des sympathisants de cette organisation, a-t-il précisé dans un article publié le mardi 6 octobre par « Townhall »
Vous trouverez ci-dessous la traduction de quelques extraits de l’article écrit par l’ambassadeur Ken Blackwell
« Compte tenu de la férocité avec laquelle l’OMPI a été ciblé par le régime de Téhéran, une bonne partie des militants de cette organisation ont été contraints à l’exil. Beaucoup d’entre eux ont créé une communauté dans l’est de l’Irak dans les années 1980 et y ont établie une base opérationnelle permanente afin de continuer leur lutte contre le régime théocratique au pouvoir en Iran. »
« Depuis plus de deux décennies, les dissidents iraniens résidents au camp d’Achraf ont développé des relations très proches avec les Irakiens habitants dans des zones autour de leur camp et ils ont coopéré avec les militaires américains qui étaient stationnés en Irak à la suite de l’occupation de ce pays en 2003. De nombreux officiers militaires américains ont développés des relations respectueuses et des amitiés durables avec les gens qu’ils ont rencontrés au camp d’Achraf. Ces dissidents iraniens sont actuellement dans une situation très difficile en Irak, en raison des manquements des dirigeants de Washington et du départ des forces de la coalition de ce pays en 2012. »
« C’est une situation honteuse. Dans cette affaire, le gouvernement américain a trahi non seulement ses propres principes, mais aussi les engagements qu’il leur avait donnés. Tous les résidents du camp d’Achraf avait reçu individuellement un document formel leur garantissant qu’ils seront protégés par les Etats-Unis. Les membres de cette communauté – qui avaient volontairement rendus leurs armements – ont été laissés sans défense lorsque sous l’influence croissante de Téhéran, les forces irakiennes ont lancé plusieurs attaques contre eux. Lors de l’attaque qui a eu lieu le 1er septembre 2013 contre le camp d’Achraf, cinquante-deux d’entre eux ont été massacrés. »
« Les résidents du camp d’Achraf ont été progressivement déplacés vers le camp Liberty, une ancienne base militaire américaine située près de l’aéroport de Bagdad. Peu à peu, le camp Liberty s’est transformé en une prison où ces dissidents iraniens ont été soumis à des mesures de plus en plus répressives et à des privations, notamment la privation de soins médicaux adéquats. »
« Heureusement, le Congrès américain s’est penché sur cette question à maintes reprises. »
« Et en été 2014, trente-huit personnalités Américaines (dont moi-même) représentant tout le spectre politique ont envoyé au président Obama une lettre pour lui demander des mesures de protection en faveur de ces dissidents. Parmi les signataires de cette lettre, il y avait notamment le général Hugh Shelton (ancien chef de l’Etat Majeur des Forces Armées), Newt Gingrich (ancien président de la Chambre des Représentants), Michael Mukasey (ancien ministre de la Justice), Tom Ridge (ancien gouverneur de Pennsylvanie et ancien secrétaire à la Sécurité intérieure), Rudy Giuliani (ancien Maire de New York).
Peut-être le militaire le plus notable sur cette liste était le général James Jones (ancien commandant en chef de l’OTAN, ancien commandant de la Marine des Etats-Unis et ancien conseiller pour la sécurité nationale à la Maison Blanche sous la présidence d’Obama. Ils ont été rejoints par d’autres démocrates de premier plan comme Bill Richardson (ancien gouverneur de Nouveau-Mexique et ancien ambassadeur des Etat s-Unis auprès de l’ONU), ou encore Howard Dean et Ed Rendell (anciens présidents du parti démocrate).
« La vérité est que les résidents du camp Liberty ont rempli tout les engagements que le gouvernement américain leur avait demandés, tandis que le gouvernement américain, pour sa part, a manqué à tous les engagement qu’il avait donné à ces résidents. »
« Le gouvernement américain peut faire beaucoup de choses sur le court terme, pour protéger la vie de ces personnes et pour assurer leur sécurité, et sur le long terme pour soutenir leur cause démocratique. Nous devons prendre toutes les mesures nécessaires pour expulser d’Irak les agents du régime iranien et pour réduire l’influence de ce régime en Irak. Récemment, ce régime a commandité des attaques contre les dissidents iraniens vivant en Irak et d’autres attaques qui ont contribué aux violences intercommunautaires en cours dans ce pays. »
« Par ailleurs, nous devons envoyer un message fort au gouvernement du Premier ministre Haider Al-Abadi concernant la sécurité des résidents du camp Liberty. Al-Abadi a la capacité de déloger de leurs positions autour du camp Liberty les individus impliqués dans des attaques perpétrées dans le passé contre les résidents de ce camp. Il appartient aux États-Unis de concevoir une situation dans laquelle l’intérêt personnel d’Al-Abadi serait d’agir dans ce sens. »
« Il faut empêcher toute nouvelle attaque contre les résidents du camp Liberty. Le gouvernement américain doit notamment assurer la protection de l’espace aérien du camp Liberty pour empêcher toute attaque aérienne ou toute attaque par missile contre ce camp. Il doit aussi demander au gouvernement irakien de stopper les actions qui ouvrent la voie à de nouvelles attaques et notamment empêcher toute installation des agents du régime iranien dans le voisinage du camp Liberty. Le gouvernement des États-Unis doit également exiger que Bagdad autorise la vente des biens et des équipements appartenant aux résidents du camp Liberty. La valeur de leurs biens se trouvant au camp d’Achraf est estimée à près de 500 millions de dollars. La vente de ces biens permettra de financer la réinstallation de ces résidents en dehors de l’Irak. »

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