jeudi 8 octobre 2015

Iran: Accusation absurde du régime pour faire pression sur une caricaturiste emprisonnée

Accusation absurde du régime iranien pour faire pression sur une caricaturiste en prison
Le régime misogyne des mollahs a arbitrairement envoyé une jeune caricaturiste, Atena Farghadani, au tribunal le 3 octobre afin de rendre un nouveau verdict contre elle. Mme Farghadani est emprisonnée depuis janvier 2015 pour avoir dessiné une caricature des parlementaires du régime. Le régime iranien affirme de manière grotesque qu'elle a eu "des relations adultères et illégitimes" avec son avocat, alors qu'ils s'étaient simplement serré la main.
Amnesty International a déclaré la veille de la fausse audience que « le procès de la dessinatrice satirique Atena Farghadani et de son avocat, tous deux accusés de "relations sexuelles illégitimes et adultères" après s'être serré la main, est non seulement absurde et extrême, mais clairement motivé par des raisons politiques (...) Atena Farghadani, qu'Amnesty International considère comme prisonnière d'opinion, ainsi que son avocat Mohammad Moghimi pourront subir jusqu'à 99 coups de fouet s'ils sont jugés coupables. L'organisation considère que la caricaturiste militante a uniquement été détenue pour avoir exercé son droit à la liberté d'expression».
Atena Farghadani avait été arrêtée la première fois en août 2014 pour avoir dessiné une caricature représentant les parlementaires du régime iranien en animaux, ratifiant des lois misogynes. Cette caricature avait été publiée après qu'une loi ayant pour but d'augmenter la population comme  ordonné par le guide suprême du régime, ait été adoptée. Elle a été libérée sous caution après deux mois. Suite à sa libération, elle a posté une vidéo sur YouTube, dans laquelle elle a décrit les mauvais traitements et les agressions contre les femmes dans les prisons du régime.
Mme Farghadani a été à nouveau arrêtée en janvier 2015 pour "rassemblement et collaboration contre la sécurité nationale", "activité de propagande contre le régime" et "insulte au guide suprême, au président, aux parlementaires et aux Gardiens de la révolution islamique pendant les interrogatoires" et a été condamnée à 12 ans et 9 mois de prison. Cette dessinatrice a remporté le Prix du Courage en caricature politique du Réseau international des droits des Dessinateurs (Cartoonists Rights Network International) le 5 septembre 2015.
Mme Sarvnaz Shitsaz, présidente de la Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne, a condamné l'accusation absurde et grossière du régime iranien contre Atena Farghadani et son avocat, et a demandé instamment à toutes les institutions pour la défense des Droits de l'Homme, des droits des femmes, ainsi qu'aux défenseurs de la liberté d'expression d'agir pour rendre sa liberté à cette jeune caricaturiste iranienne.

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