Les professeurs brandissent des pancartes : « Libérez les enseignants emprisonnés ! », « Enseignants, soulevez-vous contre la discrimination »
Un jeune photographe arrêté
CNRI - À la suite de l’appel d’associations d’enseignants à participer à des manifestations d’ampleur nationale, les enseignants et professeurs de l’enseignement supérieur ont organisé des manifestations à Téhéran et dans d’autres villes le 8 octobre. Les rassemblements ont eu lieu à l’occasion de la Journée mondiale des enseignants (le 5 octobre) et en protestation contre « les harcèlement, les arrestations et emprisonnement croissants des enseignants », le piétinement de leurs droits fondamentaux par le fascisme religieux au pouvoir, et « l’incompétence du Ministère de l’Éducation dans sa mission d’éducation et d’encouragement. »
En plus de Téhéran, des manifestations se sont tenues à Sanandaj, Marivan, Saqqez, Sardasht, Kermanchah, Isfahan, Chiraz, Hamedan, Machhad, Torbat Heydarieh, Rasht, Sari, Ahwaz, Khorramshahr, Tabriz, Qazvin, Najafabad, Jiroft, Qom, Karaj, Ghir-o Karzin, Bandar Gaz, Bandar Torkman, Agh Ghela et Aliabad, ainsi que dans les provinces de Golestan, Mazandaran et du Khouzistan devant les bureaux du ministère de l’Éducation ou du gouverneur.
Les manifestations d’ampleur nationales réclamaient la libération des enseignants emprisonnés Ali-Akbar Baghani, Mahmoud Beheshti Langroodi, Alireza Hachemi, Ismail Abdi, Rassoul Badaghi et Abdolreza Ghanbari, détenus dans la prison d’Evin à Téhéran et la prison de Gohardasht (Rajaii Shahr) à Karaj. Les participants à ces rassemblements portaient des pancartes sur lesquelles était écrit : « Combien de temps resterons-nous silencieux ? Les enseignants se soulèvent et mettent fin à la discrimination », « Les enseignants sont éveillés, ils exècrent la discrimination », « Seuil de pauvreté 3 millions, notre salaire 1 million (tomans) », « Non au climat répressif à l’école », « Stop aux pressions sur les associations corporatives », « Que deviendra une société dont les artisans de sa culture sont en prison ? », « L’éducation gratuite est un droit inaliénable de l’enfant », « Je suis étudiant, j’ai faim : que suis-je censé faire ? »
À Téhéran, le rassemblement des enseignants s’est tenu devant le ministère de l’Éducation Place de la Palestine, en dépit de la présence massive de policiers en civil. Un jeune photographe a été arrêté pour avoir pris des photos du rassemblement. Des motocyclistes de l’Unité spéciale anti-émeute stationnaient dans les rues adjacentes pour terroriser un peu plus la population et la disperser.
Les employés du ministère de l’éducation à Sanadaj ont organisé leur rassemblement tandis que les agents répressifs s’étaient déployés dans toute la ville depuis plusieurs jours déjà, et avaient essayé par tous les moyens d’empêcher la formation de ce rassemblement. Des centaines d’employés du ministère de l’éducation du Kermanchah se sont rassemblés dans la rue Sangar en face du département de l’éducation.
Plusieurs membres de l’enseignement supérieur de la province de Golestan se sont réunis devant le bureau du gouverneur. Des centaines d’enseignants épris de liberté à Ghir-o Karzin (province du Fars) ont également organisé une manifestation en solidarité avec leurs collègues, malgré les efforts des agents du renseignement pour empêcher la tenue de ce rassemblement en contactant à plusieurs reprises les leaders de l’Association des enseignants et les convoquant à l’antenne du ministère, « Harassat ».
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