Dans une dépêche depuis Beyrouth, l’agence Reuters a rapporté qu’une quarantaine de groupes rebelles syriens, dont les composantes de l'Armée syrienne libre (ASL) ont appelé lundi dans un communiqué à la formation d'une alliance régionale pour lutter contre "l'occupation russo-iranienne de la Syrie".
Le Front al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, ne figure pas parmi les signataires de cet appel. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré lundi que les opérations militaires russes en Syrie visaient à soutenir l'armée gouvernementale face aux "terroristes" et aux extrémistes.
Des centaines de pasdaran iraniens arrivés ces derniers jours en Syrie pour participer à une intervention au sol soutenue par l'aviation russe. L'avant-garde des pasdaran iraniens arrivée en Syrie a pour but de s'emparer des territoires perdus par Assad au profit des rebelles. « Ils sont des centaines avec de l'équipement et des armes. Et ils seront suivis par d'autres », a affirmé une source libanaise à Reuters. L’agence a indiqué la semaine dernière que l’opération visait tout d’abord les environs d'Idlib et d'Hamah.
Déjà au mois de mars, le quotidien arabe Asharq al-Awsat rapportait que « plus de 600 pasdaran du régime iranien participent aux combats actuellement en cours au sud de la Syrie. L’implication des militaires du régime iranien en Syrie n’est plus limitée aux conseillers militaires et aux commandants des opérations. Les pasdaran du régime iranien sont massivement entrés en Syrie».
Les pasdaran iraniens ont été incapable de prévenir les revers militaires successifs du régime de Bachar Assad face à la rébellion. Une alliance de groupes insurgés a fait une rapide percée plus tôt cette année dans la province d'Idlib, expulsant complètement les forces gouvernementales de toute cette zone frontalière avec la Turquie.
En mars, les rebelles ont chassé les milices pro-régime des secteurs de Bosra al-Cham. Bosra est située dans la province de Deraa, berceau de la révolte. Les rebelles se sont ensuite emparés de la ville d'Idleb (nord-ouest), 2e capitale provinciale à échapper au contrôle du régime, après Raqa (nord).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire