samedi 19 mars 2016

La fête du feu à travers l’Iran, expression du rejet du régime dans son intégralité


La fête du feu célébrée dans différentes villes à travers l’Iran est devenue un critère du rejet du régime dans son intégralité
La fête du feu célébrée dans différentes villes à travers l’Iran est devenue un critère du rejet du régime dans son intégralité
Des slogans d’« A bas Khamenei » et « A bas le principe du Guide suprême » ; bruler des portraits des dirigeants du régime
La fête du feu célébrée par les prisonniers politiques dans la prison de Gohardacht à Karaj, avec le slogan « Brûle le principe du Guide suprême »
Le mardi 15 mars, les Iraniens, en particulier les jeunes, ont célébré la fête nationale du feu dans différents quartiers de Téhéran et dans d’autres villes d’Iran.
Les dirigeants des deux factions du régime avaient averti les gens par tous les moyens de communication et avaient appelé les gens à ne pas célébrer cette fête. La participation massive des Iraniens à la fête du feu est devenue un critère de protestation contre le régime moyenâgeux des mollahs.
Le mardi matin, dans une fatwa absurde concernant cette fête, Khamenei avait déclaré : « La fête du feu n’a aucun fondement dans la charia et il est préférable de l’éviter. »


Le mollah Nasser Makarem-Chirazi, affilié à la faction de Khamenei, a déclaré pour sa part : « Des gens ignorants pratiquent des rituels superstitieux comme la fête du feu. Ils devraient éviter de tels rites. Les gens qui jettent des pétards bruyants dans les rues doivent savoir qu’ils doivent rendre des comptes le jour du Jugement dernier. »
Les commandants des Forces de sécurité de l’Etat (FSE) dans différentes villes ont menacé les populations. Issa Daraei, le commandant de la FSE dans la province de Khouzestân a dit : « Pour assurer la sécurité à la veille du dernier mercredi de l’année, les forces de sécurité sont en état d’alerte. » Il a reconnu qu’au moment des dernières élections en Iran, 25000 agents de sécurité et des gardiens de la Révolution avaient été déployés pour assurer la ‘sécurité’ dans cette province.
Des organes répressifs ont menacé d’arrêter les personnes « indisciplinés » durant les festivités du nouvel an iranien. Aussi, ils ont menacé que les vendeurs de pétards seront condamnés à des peines de prison de 2 à 5 ans. Les forces répressives ont été massivement déployées dans les rues de Téhéran. Le régime iranien avait complètement stoppé les transports en commun à Téhéran et avait enlevé la plupart des poubelles des rues, de peur que les jeunes y mettent le feu.
En dépit des menaces et des déclarations effarés des dirigeants du régime, les gens dans différentes villes à travers le pays ont célébré la fête du feu, notamment à Téhéran, Chiraz, Ispahan, Yazd, Fariman, Karadj, Ghazvine, Zandjan, Tabriz, Ardébil, Oroumieh, Ahvaz, Sousanguerd, Bandar-Abbas, Bouchehr, Gatchsârân, Sanandaj, Kermânchâh, Sardacht, Ochnavieh, Djavanroud, Semnan, Chahroud, Machhad, Neychabour, Bodjnord, Kerman, Chahr-Babak, Gonbad-Kavous, Sari, Nochahr, Lahidjan, Racht, Ghaem-Chahr, Soméé-Sara , Bandar-Anzali, Golestan, Hamédan, Behbahan, Boroudjerd, Khorramabad, Kachmar et Parand.
Les prisonniers politiques dans la prison de Gohardacht (Radjaï-Chahr) située près de la ville de Karaj – qui ont été empêchés par sbires du régime de célébrer cette fête en plein air – ont célébré la fête du feu avec des moyens limités et sous le contrôle des agents de répression du régime dans la prison. En sautant sur le feu, les prisonniers scandaient : « brûle les chaînes et les prisons », « brûle ce régime tyrannique » « brule le principe du Guide suprême (Vélayat-e-faghih) ».
Les gens ont scandé des slogans anti-régime en utilisant des haut-parleurs, ont écrit des slogans sur les murs et ont distribué des tracts. Ils ont déchiré ou brulé des portraits de Khomeiny, de Khamenei, de Rohani et de Rafsandjani. A Téhéran, Bandar-Abbas, Ghaem-Chahr, Kerman, Sari, Bandar-Anzali, Golestan et Neychabour, les jeunes iraniens ont exprimé leur répugnance contre le régime de vélayat-e-faghih dans son intégralité.
A Téhéran, les jeunes courageux ont écrit « A bas le principe du guide surprême» sur le portrait de Khomeiny sur la place Vali-Asr où il y a eu des affrontements entre la population et les forces anti-émeutes et où les jeunes ont incendié des poubelles. Dans différents quartiers de la ville, notamment sur la place Rezaïha (Haft-e-Tir) et dans les quartiers de Vanak et de Tadjrich, les forces spéciales ont été déployées et ont empêché les déplacements des gens.
Un groupe de jeunes se sont rassemblés dans le parc Mellat et ont scandé des slogans anti-gouvernementaux. Dès qu’ils ont commencé leurs slogans, les unités des forces spéciales ont été dépêchées sur les lieux. Dans le quartier Vanak, les agents en civil ont tiré sur les gens qui résistaient face à eux.
A Tadjrich, ainsi qu’à Nazi-Abad, un groupe de personnes a sauté par-dessus les feux de joie, en scandant « A bas Khamenei », « A bas le principe du Guide suprême » et « A bas Rohani ».
Des portraits de Khomeini, le fondateur du régime de vélayat-e-faghih, et de Khamenei, l’actuel guide suprême de ce régime, ont été incendiés près de la Tour Milad.
Dans le quartier de Téhéran-Pars, la jeunesse courageuse ont incendié des portraits de Khamenei et Rohani, pour montrer qu’ils rejettent toutes les factions du fascisme religieux au pouvoir en Iran.
Dans la rue de Roudaki à Téhéran, les gens ont résisté face aux forces de sécurité qui tentaient de les empêcher de célébrer la fête du feu. Les forces du régime ont été obligées de battre en retraite.
Sur la place Ghiam, les jeunes ont affrontés les unités anti-émeutes qui ont lancé des grenades lacrymogènes vers eux.
Dans la rue Fallah, les jeunes ont célébré la fête du feu en affrontant les forces répressives du régime.
A Karoun, les gens ont sauté par-dessus les feux de joie en scandant des slogans anti-régime.
A la ville de Karadj (ouest de Téhéran), les jeunes courageux ont incendié un portrait géant de Khamenei. Ils ont écrit sur un autre portrait de Khamenei : « Je suis l’assassin du peuple ». Ils ont également envoyé vers le ciel un ballon sur lequel ils avaient écrit « Vive la liberté ».
A Tabriz (Nord-Ouest de l’Iran), les gens ont affiché sur les murs de la ville des pancartes avec les inscriptions suivantes : «A bas le principe de vélayat-e faghih » ; « L’année 1395 [nouvel année iranienne] est l’année du renversement du régime».
A Ghazvine (A l’Ouest de Téhéran), les jeunes ont jeté des pétards vers les mercenaires du régime qui avaient été déployés dans les rues pour les terroriser.
A Yazd, les jeunes ont incendié des portraits de Khamenei, le guide suprême du régime des mollahs.
A Bandar-Anzali, les gens ont envoyé vers le ciel des ballons sur lesquels ils avaient écrit : « A bas à Khamenei» et « A bas Khomeiny ».
Dans divers quartiers de la ville d’Ahvaz (Sud-Ouest de l’Iran), notamment à Kian-Pars ; dans différents quartiers de la ville de Sanandaj (Ouest), notamment Salavat-Abad ; au parc Qalatouk d’Ochnavieh ; dans la rue principale de Djavanroud ; dans les quartiers de Zafar et Abadani Maskan à Kermânchâh (Ouest) ; au centre-ville, à Kouh Namaki et à la Porte Coran à Chiraz (Sud) ; sur la place Kossar et dans la rue de Haft-Bagh à Kerman (sud-est); dans la rue Takhti à Boroudjerd (Ouest) ; à Parand situé dans la province d’Alborz ; et dans d’autres endroits, en dépit des restrictions sans précédent, la fermeture des rues et le déploiement des forces de répression et des agents en civil dans des carrefours et sur les places, les gens ont célébré la fête du feu.
Les agents du régime qui n’ont pas réussi à empêcher les Iraniens à célébrer la fête nationale du feu ont arrêté un grand nombre de jeunes, notamment à la place Sanat, dans les quartiers de Narmak et de Nezamabad et dans la rue Gorgan à Téhéran, ainsi que dans des villes de Kermânchâh et d’Oroumieh.

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