mercredi 13 juillet 2016

La campagne de Twitter pour libérer Narges Mohammadi attire plus de 100.000 iraniens

 Plus de 100.000 iraniens ont pris part à une campagne Twitter en solidarité avec la défenderesse des droits humains emprisonnée Narges Mohammadi le 11 juillet 2016 pour marquer le quinzième jour de sa grève de la faim, a appris la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran a appris. Trois heures après que la campagne hashtag #FreeNarges ait été lancée, c'est devenu le cinquième sujet brûlant sur Twitter.

En utilisant l'outil de dépistage avancé de mot-clé, la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran a également appris que près de 60 % des participants à la campagne de #FreeNarges étaient situés à l'intérieur de l'Iran, près de 55 % d'entre eux étaient des femmes, même si Twitter est officiellement interdit dans la République islamique. Les iraniens ont eu accès au réseau social populaire via l'utilisation des réseaux privés virtuels (VPN) et des outils de contournement.
Trois organisations concentrées sur la défense des droits de l'homme ont joué un rôle majeur dans la promotion de la campagne #FreeNarges : Reporters sans frontières, la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran, et Amnesty International. Un certain nombre de célébrités iraniennes a également rejoint la campagne, y compris les actrices Mahnaz Afshar et Taraneh Alidoosti.
Mohammadi, qui a été condamnée à purger 10 ans d'une peine de prison de 16 ans en mai 2016 pour son militantisme pacifique en faveur des droits de l'homme, est en grève de la faim dans la prison d'Evine depuis le 27 juin 2016, dans une tentative désespérée d'obtenir la permission de parler au téléphone à ses deux jeunes enfants, qui vivent à Paris. Elle n'a entendu leur voix qu'une seule fois depuis son arrestation en mai à 2015.
L'éminente militantz des droits de l'homme a été reconnue coupable d'être membre de l'organisation [maintenant interdite] « Etape par étape pour mettre fin à la peine de mort », de rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et de « propagande contre l'État ».
La justice iranienne a récemment tenté de faire pression sur Mohammadi pour mettre fin à sa grève de la faim après que son épreuve ait attiré l'attention internationale.
La campagne #FreeNarges est la deuxième opération, cette année, où le sort des prisonniers politiques devient un sujet tendance sur Twitter. La dernière fois que cela a eu lieu c'était en mai 2016, pour soutenir le physicien emprisonné Omid Kokabee, chez qui on a diagnostiqué un cancer un mois avant, après des années de refus de lui accorder des soins médicaux adéquats.
Source : Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran

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