mardi 19 juillet 2016

Rama Yade plaide pour l’abolition de la peine de mort en Iran

 
Rama Yade, ancienne Secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, a pris la parole lors du grand rassemblement des amis du peuple iranien au Bourget le 9 juillet dernier. Elle était accompagnée de dizaines de personnalités et de défenseurs des droits de l’Homme des quatre coins du globe, aux côtés de Maryam Radjavi, présidente du Conseil National de la Résistance Iranienne.
Plusieurs personnalités françaises étaient au grand rendez-vous, organisé sous le thème « Pour un Iran Libre », notamment les députés Dominique Lefebvre et Michel Terrot, le sénateur-maire du Bourget Vincent Capo-Canellas, la sénatrice Evelyne Yonnet-Salvator, Alain Vivien, ancien ministre, Gilbert Mitterrand, Président de la Fondation France-Liberté-Danielle Mitterrand, Mgr Jacques Gaillot … qui ont exprimé leur soutien au combat du peuple iranien pour la liberté et le changement de régime.

Dans son intervention la grande militante des droits de l’homme a déclaré :
« Mais le régime iranien ne doit pas faire illusion, l’histoire nous enseigne que sans les droits politiques, les affaires ne peuvent pas marcher. Comment investir là où c’est rentable si un régime vous oblige à placer votre argent ailleurs ? Comment assurer des livraisons si le régime limite votre liberté de circulation ? Comment garantir un investissement s’il est soumis aux aléas de la corruption ? L’Iran est un marché économique très risqué et les investisseurs étrangers devraient y réfléchir à deux fois avant de s’y engager. Comment peut-on parler d’économie à propos d’un marché qui est entre les mains de la police politique ? Nos entreprises doivent savoir que leurs interlocuteurs ne sont pas des chefs d’entreprise, mais des soldats, des soldats qui sont les gardiens de la révolution.
Le résultat est calamiteux : l’Iran accumule les mauvaises places dans les classements internationaux de la corruption et les affaires ne sont évidemment pas compatibles avec l’instabilité juridique.
Je veux dire ici que l’Iran ne pourra pas prétendre à une quelconque appartenance au concert des nations tant que les Iraniens ne seront pas libres. L’Iran ne pourra prétendre à une quelconque respectabilité sans respecter le droit des peuples. L’Iran ne pourra prétendre à être le gendarme du Moyen-Orient dans son apparente lutte contre Daech en soutenant le boucher de Damas, Bachar El-Assad, qui a 250 000 morts sur la conscience.
Les droits de l’Homme ne sont pas une valeur occidentale, mais un principe universel. Nous avons le devoir de dire la vérité au monde, que le prétendu modéré Rohani a un bilan pire que son prédécesseur, Ahmadinezhad. Que les laïques, les démocrates, les femmes, les chrétiens font toujours l’objet d’une répression féroce, qu’il y a chez les Iraniens une immense volonté de se lever pour la démocratie et pour la liberté. (…)
Tant que le régime des mollahs règnera sur Téhéran, nous serons, Madame Radjavi, à vos côtés pour réclamer l’abolition de la peine de mort, la libération des prisonniers politiques, la liberté d’expression, la fin de la censure, la liberté de conscience, l’égalité pour les femmes. Et je veux vous dire ma fierté, chers amis, en tant que femme d’être votre amie et partenaire de lutte. Vive l’Iran libre !”

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