mercredi 13 juillet 2016

L'Iran renvoie les affaires de détenus possédant une double citoyenneté devant la justice

 Gulf News Iran – La justice n'a fait aucun commentaire sur leurs affaires ou rendu publique les accusations portées contre ces personnes. Ankara : La justice iranienne a renvoyé les affaires de quatre iraniens possédant la double nationalité au tribunal, a cité un responsable de la haute magistrature, lundi, à l'agence de presse, Tasnim.
Plusieurs iraniens détenteurs de la double nationalité, américaine, britannique, canadienne et française ont été arrêtés au cours des derniers mois et sont derrière les barreaux sur la base de diverses accusations, notamment : espionnage ou collaboration avec un gouvernement hostile.
Après la publication des actes d'accusation, les affaires contre Nazanin Zaghari-Ratcliffe, britanno-iranien, Siamak Namazi, américano-iranien, Homa Hoodfar, irano-canadien et Nizar Zekka, américano-libanais ... ont été renvoyées devant le tribunal, a déclaré le procureur de Téhéran Abbas Jafari Dolatabadi.
Il s'est arrêté avant de dire si le tribunal était un tribunal révolutionnaire, qui gère des affaires liées à la sécurité.
L'Iran ne reconnaît pas la double nationalité et traite les détenus seulement comme des iraniens, en les privant de tout accès consulaire.
Zaghari-Ratcliffe, 37 ans, coordinatrice de programme pour l'organisme de bienfaisance « Fondation Thomson Reuters » basé à Londres, a été arrêtée début avril avant de prendre son vol de retour vers la Grande-Bretagne avec sa fille de deux ans. Son mari britannique, Richard Ratcliffe, a dit que leur fille a été placée chez la famille de Zaghari-Ratcliffe en Iran.
L'élite des gardiens de la révolution d'Iran (IRGC) a accusé Zaghari-Ratcliffe dans un communiqué publié le mois dernier, d'essayer de "renverser" le gouvernement. Son mari a rejeté l'accusation.
L'homme d'affaires basé à Dubaï, Siamak Namazi, possédant une double nationalité américano-iranienne, a été arrêté par l'IRGC, en octobre dernier, alors qu'il rendait visite à sa famille en Iran.
Dolatabadi n'a pas mentionné le cas du père de Namazi, Bagher Namazi, âgé de 80 ans, un autre citoyen possédant une nationalité américano-iranienne que sa famille a déclaré avoir été placé en détention en février. Les autorités iraniennes n'ont pas confirmé l'ancienne détention de Namazi.
 Hoodfar est le cas le plus récent de double nationalité à être arrêté en Iran. L'IRGC a placé en détention une chercheuse irano-candienne, âgée de 65 ans, le 6 juin à Téhéran. Elle avait voyagé en Iran en février pour des raisons personnelles, mais avait également continué ses recherches académiques pendant qu'elle se trouvait dans le pays, a déclaré sa famille.
Les médias étatiques iraniens ont déclaré en novembre que l'expert en informatique américano-libanais, Nizar Zekka, avait été détenu en Iran, accusé d'avoir des liens avec l'armée américaine et les services de renseignement.
Les médias libanais ont rapporté que Zakka avait disparu le 18 septembre après avoir assisté à une conférence à Téhéran.
Le pouvoir judiciaire iranien n'a fait aucun commentaire sur les affaires ou divilgué les accusations portées contre eux publiquement. Mais le porte-parole de la justice iranienne a déclaré en janvier que la plupart des doubles ressortissants détenus sont accusés d'espionnage.
En janvier, l'Iran a libéré quatre doubles ressortissants irano-américains et un américain dans le cadre d'un échange de prisonniers, négocié entre les Etats-Unis et l'Iran, coïncidant avec la mise en œuvre d'un accord nucléaire historique avec les six grandes puissances en 2015 visant à ralentir le programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée des sanctions économiques.
Les États-Unis ont également libéré sept iraniens, dont six avaient aussi la double nationalité américano-iranienne.

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