jeudi 21 juillet 2016

l'Argentine demande l'extradition de Velayati ex-ministre des affaires étrangères iranien

La justice argentine a demandé mercredi l'extradition d'Ali Akbar Velayati, ancien ministre des Affaires étrangères iranien actuellement en déplacement en Asie, qui figure parmi les accusés de l'attentat antisémite de 1994 à Buenos Aires, a annoncé à l'AFP une source judiciaire.
La demande a été adressée à Singapour et à la Malaisie, deux pays où celui qui est devenu conseiller du Guide suprême iranien pour les affaires internationales doit donner des conférences.
Le 18 juillet 1994, une explosion pulvérisait le bâtiment abritant les principales institutions juives d'Argentine, faisant 85 morts et 300 blessés. 22 ans plus tard, aucun coupable n'a encore été arrêté pour cet attentat, le plus meurtrier de l'histoire du pays.

Ce haut responsable iranien est visé par une notice rouge d'Interpol, soit une requête demandant l'arrestation d'individus recherchés. Il fait partie des dirigeants ou ex-dirigeants iraniens, dont l'ancien président Akbar Hachémi Rafsanjani, accusés par l'Argentine d'avoir organisé l'attentat contre la mutuelle juive Amia. Les autres personnes recherchées par interpol dans le cadre de l’enquête sur cet attentat sont :
Mohsen Rezaii, ancien commandant des Pasdaran et conseiller du Guide suprême pour les affaires militaires, Ahmad Vahidi, ancien commandant en chef de la Force terroriste Qods, Mohsen Rabbani, l'envoyé culturel de l'époque, et Ahmadreza Asghari, le troisième secrétaire de l'ambassade.
La demande a été émise par le juge en charge de l'affaire, Rodolfo Canicoba Corral.
L'affaire de l'Amia, dont l'enquête était au point mort depuis des années, est revenue sur le devant de la scène après que le procureur Alberto Nisman, chargé de l'enquête sur l'attentat, a été retrouvé mort le 18 janvier 2015.
Sa mort avait eu un grand retentissement en Argentine car quatre jours plus tôt, le procureur avait accusé Cristina Kirchner, alors présidente, d'avoir fait entrave à l'enquête sur l'attentat et d'avoir couvert les Iraniens soupçonnés d'être responsables de l'attentat contre l'Amia.

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