Le Département des statistiques et des publications de l'association des militants des droits humains d'Iran a publié le rapport mensuel qui suit sur la situation des droits de l'homme en Iran au cours de la période avril-mai 2016 (le mois civil persan de Ordibehesht, 1395). Ce rapport peut ne pas refléter parfaitement et de manière exhaustive les détails des préoccupations concernant les droits de l'homme en Iran pour des raisons évidentes, y compris les limitations gouvernementales existantes et l'interdiction du libre échange d'informations. Il convient de noter que, en plus des rapports mensuels, le Département des statistiques et des publications de l'Association des militants des droits humains d'Iran publie un rapport annuel complet et analytique à la fin de chaque année.
Un aperçu analytique sur la situation des droits humains en Iran en avril-mai 2016
La violation systématique des droits de l'homme en Iran a continué durant le mois d'Ordibehesht de l'année calendaire persane, 1395 (avril-mai 2016). Les violations des droits de l'homme continuent ce mois avec 70 exécutions dans les provinces suivantes : Ardebil, Alborz, Gilan, Azerbaïdjan oriental, Razavi Khorasan, l'Azerbaïdjan occidental, Sistan-Balouchistan, Qazvin, Kermanshah, Kohkilouyeh-va-Boyerahmad, Mazandaran, Hormozgan, Hamedan et YASD.
Exécutions
Certains des rapports les plus remarquables en ce qui concerne l'exécution de prisonniers pendant le mois d'Ordibehsh inclus l'exécution d'un prisonnier à Mazandaran ; l'exécution de 8 prisonniers dans la prison centrale de Zahedan ; l'exécution des 4 prisonniers dans la prison de Ghezel-Hesar, l'exécution d'au moins 4 prisonniers dans la prison de Rajai-Shahr, et l'exécution de 6 prisonniers dans la prison d'Orumieh. Peut-être que le cas le plus controversé était l'exécution secret de six prisonniers dans la ville de Yazd. Ces exécutions ont été secrètement effectuées sans aucune couverture médiatique.
En contraste avec les exécutions, il y a eu quelques cas de pardons des familles des victimes qui ont exonéré les criminels, notamment le pardon d'un prisonnier à Téhéran, cinq prisonniers à Kerman et Oroumieh, et le pardon d'une fille de 18 ans.
Minorités religieuses et ethniques
Les violations des droits des minorités religieuses et ethniques se sont poursuivies ce mois-ci. Le plus important de ces cas étaient la suppression illégale et brutale d'un groupe de personnes à Zahedan qui a conduit à la mort d'un homme âgé ; la convocation de trois personnes à Zahedan au bureau local des services des renseignements ; l'arrestation de Hussein Panahi par les forces de sécurité à Dehlegan ; l'arrestation de Zakieh Neysi, un militant des droits des minorités arabes à Ahwaz.
De plus, la suppression continue des bahaïs et la violation de leurs droits ont été poursuivie avec plusieurs rapports, y compris la fermeture de 20 entrepises appartenant à des bahaïs : 16 business bahaïs à Ghaem-Shar et 2 à Babol.
En ce qui concerne les violations des droits des minorités sunnites, il y a eu plusieurs rapports sur l'arrestation d'un religieux sunnite à Iran-shahr ; l'interdiction de livres soutenus sunnite de l'Exposition internationale du livre de Téhéran; l'interdiction pour un ecclésiastique sunnite de Azad-Shahr d'assister à une cérémonie de remise de diplômes à Zahedan ; la condamnation de Mohammad Karami à 15 ans de prison.
Les enfants
En ce qui concerne les droits des enfants, il y a eu deux ou trois rapports, dont les plus notables étaient : les étudiants d'une école à Kalateh Teymour (un petit village dans le nord de l'Iran) ont abandonné l'école parce qu'il manquait un pont pour leur permettre de faire le déplacement jusqu'à l'école ; une fillette de 12 ans s'est suicidée éffrayée par une punition potentielle ; plus de 2000 enfants (de moins de 6 ans) souffrent de malnutrition dans la province de Kohkilouyeh-Boyerahmad ; la mort de deux enfants âgés de 2 ans après la cérémonie de circoncision ; plus de 1700 enfants (de moins de 5 ans) souffrent de malnutrition dans la ville de Boushehr.
Source : Hrana
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