CNRI – Le parlement britannique a tenu un débat aujourd’hui, le 28 juin, concernant la situation des droits de l’homme en Iran. Les députés britanniques ont discuté du manque de progrès sur ce sujet depuis la signature de l’accord sur le nucléaire l’an dernier.
Dr Matthew Offord, député conservateur pour Hendon, a déclaré : « je regrette la décision du gouvernement de Sa Majesté qui a découplé les abus concernant les droits de l’homme et le soutien de l’Iran au terrorisme des négociations sur le nucléaire. Je pense que nous avons perdu une opportunité et cela a envoyé le mauvais message à l’Iran. »
En fait, la répression de la liberté d’expression et des opposants politiques a augmenté avec une vague d’arrestations de défenseurs des droits de l’homme, de dirigeants des syndicats, de soutiens de l’opposition et de journalistes. Ils ont été arrêtés sur de fausses accusations concernant la sécurité nationale et certains sont toujours emprisonnés où ils sont soumis à la torture.
Les députés ont parlé du sort des prisonniers politiques comme Jafar Azmizadeh, qui est en grève de la faim depuis plus de deux mois, de Narges Mohammadi, qui se voit refusé un accès à un traitement médical, et Saleh Kohandel, qui a été torturé et retenu en isolement plusieurs fois au cours de ces neuf dernières années seulement pour avoir soutenu le principal groupe d’opposition des moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI ou MEK).
Les députés ont montré que le taux d’exécution en Iran a également augmenté rapidement sous le mandat d’Hassan Rohani. On estime à 2400 personnes (dont des femmes et des enfants), le nombre de personnes exécutées par le régime en trois ans ; en 2015 seulement, l’ONU estime que l’État a mis à mort presque 1000 personnes.
Mike Freer, le député conservateur pour Finchley et Golders Green a déclaré : « beaucoup d’entre nous ont été encouragé à soutenir la levée des sanctions afin de voir un dégèle dans la répression du régime. Compte tenu de l’augmentation de l’utilisation de la peine de mort, de la persécution des femmes et des minorités et de la répression écrasante de l’opposition…, nous avons été dupés. »
Sir Roger Gale, député conservateur pour North Thanet, a déclaré au Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et à l’organisation des moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) qu’ils devaient recevoir un soutien international dans leur campagne pour renverser le régime. Les députés ont cité l’ancien vice-président d’Amnesty International pour son programme au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, Said Boumedouha, qui avait déclaré que « le bilan des exécutions stupéfiant » peignait un tableau « sinistre » de l’État et il l’a accusé de se livrer à « des sanctions judiciaires de peine de mort préméditées à grande échelle. »
Boumedouha avait tenu ce discours en juillet 2015, mais les députés ont déclaré que rien n’avait changé depuis que l’accord sur le nucléaire avait été signé.
En fait, il y a de forts soupçons que l’argent levé grâce à l’accord sur le nucléaire servira à financer le corps des gardiens de la révolution islamique (Pasdaran), qui a été désigné comme un groupe terroriste par les États-Unis.
Margaret Ferrier et Dr Philippa Whitford, les députés du parti national écossais pour respectivement Rutherglen et Hamilton West, et Central Ayshire, ont rappelé au parlement la dure réalité pour les femmes et les filles en Iran ; les femmes peuvent être flagellées pour ne pas porter correctement le hijab, on peut refuser le droit d’accès à la nourriture pour les femmes, tout comme leur droit à un toit et de l’argent si elles ne remplissent pas leurs devoirs conjugaux et les filles peuvent être forcées à épouser un homme adulte dès l’âge de neuf ans.
Le Dr Offord rejette l’idée que les abus des droits de l’homme sont le résultat de la ligne dure du régime et que Rohani n’est pas en mesure de les arrêter.
Il a déclaré : « Ni Rohani, ni son gouvernement n’ont condamné publiquement ou ne se sont distancié des exécutions et des pendaisons publiques. Au contraire, Rohani a explicitement soutenu la peine de mort. »
Un rassemblement pour un Iran libre se tiendra le 9 juillet à Paris avec des politiques, des dirigeants mondiaux et des soutiens à l’opposition iranienne, l’OMPI.
Mark Williams, un député des libéraux démocrates pour Ceredigion au Pays de Galles a déclaré qu’il avait, tout comme le Dr Offord, « assisté aux rassemblements annuels à Paris organisé par le Conseil national de la Résistance iranienne. »
« Pendant ces meetings, nous avons toujours l’occasion de parler avec des Iraniens exilés dans le monde entier. Il y a peut-être 100 000 personnes à ce rassemblement dont les familles ont vécu directement des violations des droits de l’homme. Trop souvent, ils ne peuvent pas communiquer avec leur famille en Iran, par peur des répercussions ; et nous rencontrons en effet des gens qui ont souffert de ces répercussions. »
Il a ajouté : « notre approche de l’Iran devrait inclure un dialogue actif et direct avec les groupes d’opposition mobilisés pour un changement démocratique et pour les droits de l’homme les plus basiques qui devraient être communs pour n’importe quelle société civilisée… Les gens comprennent que l’OMPI et madame [Maryam] Radjavi sont des défenseurs d’un changement démocratique. C’est ce qu’elle a affirmé et soutenu avec son plan en 10 points que nous avons entendu. »
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