Huffington Post, 5 juillet - Par Simine Nouri - En visite officielle d'un jour et demi en France, le ministre iranien des affaires étrangères, Javad Zarif, a été auditionné le 22 juin 2016, au Sénat à Paris.
Alain Néri, le sénateur du Puy-de-Dôme (Auvergne-Rhône-Alpes), rappelant "l'attachement de la France à la défense et à la promotion des droits de l'Homme", a questionné Zarif sur le nombre croissant des exécutions en Iran et la récente "flagellation outrageuse" d'une trentaine de jeunes dans ce pays. Le sénateur Néri a fait également part des inquiétudes de la communauté internationale et notamment l'ONU, le Parlement européen et Amnesty International sur la situation aggravante des droits des Iraniens.
En guise de réponse, le MAE du régime de Téhéran a dit préférer ne pas parler de l'ONU car selon lui, "la dernière résolution votée contre l'Iran, dans le domaine des droits de l'Homme, l'a été par des pays qui n'ont jamais organisé une élection, est-ce un motif de fierté?".
En effet, le régime iranien fut condamné pour la 62ème fois par l'Assemblée générale des Nations Unies le 17 décembre 2015. Il faut préciser que cette résolution a été votée particulièrement par de nombreux pays démocratiques occidentaux qui organisent tous des élections.
Faute d'argument valable face aux critiques des instances internationales, et comme c'est devenu une habitude et une tactique connue chez les autorités de Téhéran depuis plus de trois décennies, Javad Zarif a esquivé une réponse claire en tentant de discréditer les dites instances. Lorsqu'en 2014, le Parlement européen dénonce le non-respect des normes démocratiques lors de l'élection présidentielle de juin 2013 et la violation systématique des droits fondamentaux en Iran, ce même Zarif avait riposté en déclarant qu'il "n'autorisera aucune délégation parlementaire européenne à rencontrer des membres de l'opposition politique et des membres de la société civile ni des prisonniers politiques en Iran". Il avait auparavant déclaré que "Le Parlement européen n'a pas la légitimité nécessaire pour prêcher la défense des droits de l'Homme".
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