Le prisonnier politique, Ali Mo’ezi a écrit dans une lettre datée du 23 décembre à propos de la déclaration de Rohani sur la soi-disant « charte des droits du citoyen » : « Le président des exécutions, Rohani, a annoncé les droits du citoyen sur le papier dans le cadre du Velyat-e Faqih, la dictature absolue du guide suprême. »
Il a ajouté : « Oui, nous savons tous qu’il y a quelque chose appelé « les droits du citoyen », mais cela n’a rien à voir avec le régime des mollahs. Lorsqu’on refuse les droits basiques et fondamentaux de souveraineté populaire et d’autodétermination (de déterminer son propre sort) aux Iraniens, sur quoi se basent et où sont les droits du citoyen ? C’est comme si vous n’aviez pas d’eau, mais donniez des leçons sur l’hygiène et la propreté. »
Se référant à la grève de la faim de prisonniers politiques dans les prisons du régime, Ali Mo’ezi a déclaré : « Tellement de prisonniers politiques ont été exécutés ces dernières années et de nombreux autres ont été emprisonnés ou sont encore en prison, mais leur peine n’est pas basé sur la loi ni les droits de l’Homme, aucune d’entre elles. Pendant toutes ces années, il y a toujours eu des prisonniers en grève de la faim. En effet, ces prisonniers dont la situation n’est pas considérée ne trouvent pas d’autre moyen pour trouver la justice à part la grève de la faim, mais ils en paient de leur vie. »
« Dans cette même prison de Gohardasht, mes enfants courageux, Saeed Shirzad, qui a cousu ses lèvres pendant plusieurs jours et est en grève de la faim, est en train de mourir sous nos yeux. Ses demandes sont principalement adressées au personnel de la prison afin que les règles et les régulations de la prison soient respectées. Il est dans l’incertitude depuis trois ans et son sort n’est toujours fixé, mais en même temps (le personnel) n’a pas voulu recevoir sa lettre de grève de la faim pendant plusieurs jours. »
« Ou Arash Sadeghi dans la prison d’Évine, qui proteste contre les peines injustes et cruelles de la Cour du régime et après 60 jours de grève de la faim, il lutte contre une mort douloureuse. Également, le cas de Morteza Morad-Pur dans la prison de Tabriz où sa famille et ses proches ont protesté contre les mauvais traitements, le régime a répondu avec la répression. »
« Mais, vous ne comprenez pas le langage de la loi et n’avez pas peur de Dieu. Quelle langue comprenez-vous ? Pensez-vous qu’il y a encore une audience pour laquelle vous parlez de droits du citoyen avec obscénité, déception et dans un but électoral ? Vous avez tort en pensant que les gens vont voter pour vous à la prochaine élection. Vous ne serez pas épargné et ne survivrez pas à cet abysse. »
« Vous devez penser à l’enterrement du régime entier. »
Ali Mo’ezi, prison de Gohardasht, le 23 décembre 2016
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