En Iran, prisonnier exécuté avant la fin de la procédure judiciaire entachée d’irrégularités

 Un prisonnier incarcéré à la prison centrale de Karaj a été exécuté pour des accusations liées à la drogue dans un procès incomplet et avant que le processus judiciaire approximatif et entaché d’irrégularités ne prenne fin.

Selon la femme du prisonnier, la quantité de drogue qu'il transportait était beaucoup moindre que celle enregistrée au secrétariat du tribunal. D'autre part, son cas était toujours en cours d'instruction devant la Cour suprême et la condamnation à mort n'avait été ni confirmée ni communiquée au détenu.

Hadi Moghaddam, 31 ans, marié et père d'un enfant, a été en prison depuis 5 ans avant d'être exécuté le 3 janvier 2017.

La femme du prisonnier, dans une interview accordée à une agence de presse perse (Farsi) sur les ambiguïtés au sujet du cas, a déclaré : « Dans le cas de mon mari, la quantité de drogue découverte a été enregistrée à 416 grammes. D'autre part, la condamnation à mort n'a été ni confirmée ni annoncée. Le tribunal a déclaré qu'aucune condamnation à mort ne devrait être prononcée pour avoir transporté des drogues pesant moins de 0,5 kg. Maintenant, je me demande comment ils auraient pu pendre mon mari pour cette quantité de drogue. Ils doivent me dire pourquoi ils l'ont exécuté. »

Elle a également donné des détails au sujet des institutions qu'elle a approchées pour arrêter et annuler l'exécution et elle a déclaré : « J'ai reçu une lettre du bureau de Khamenei et aussi du chef du pouvoir judiciaire, parce que je suis un membre de famille de martyrs. J'ai aussi reçu une lettre de la fondation des martyrs et les ai mis sur le cas pour réduire la peine d'un degré. Même le procureur a approuvé toutes les lettres et le fait que l'affaire soit renvoyée pour réexamen. Mais avant que l'affaire ne soit retournée, ils ont donné à mon mari l'ordre de confirmation. »

Il est à noter que la condamnation à mort d'un prisonnier identifié comme Nosratollah Khazaei a été effectuée la semaine dernière dans la prison de Qazvin alors que sa famille avait déclaré que l'affaire était toujours sous enquête et examen par le parquet et que sa condamnation à mort n'avait pas été finalisée.